Victor Derode
1797-1867
Victor Derode, né à Lille le 27 septembre 1797 et mort à Dunkerque le 6 août 1867, est un historien
français.
Biographie
Fils de Philippe Edward
de Rode, magistrat de la ville de Lille, Victor Derode est historien et scientifique de la ville
de Lille, et à ce
titre l'auteur de nombreux ouvrages sur les ville du nord de la France
(notamment Lille, la Flandre et Dunkerque)
mais aussi sur la progression des langues.
Le
06.11.1854, à Londres, Paroisse Saint-Pancras, il épouse Marie Valentine BRENT, née le 14.02.1819 à Londres, fille de William BRENT, Juge au Banc de la
Reine, et de Marie
ROBINSON-ROGERS. Ils décèdent sans postérité.
Membre de la Société
des Sciences, de l'Agriculture et des Arts de Lille, il crée en 1851 la Société
dunkerquoise pour l'Encouragement des Sciences, des Lettres et des Arts dont
l'actuelle Société dunkerquoise d'Histoire et d'Archéologie est l'héritière
Il modernise
l'enseignement en introduisant la gymnastique, véritable révolution à l'époque.
Il crée la première institution destinée aux sourds-muets
avec l'abbé Sicard.
Il fut conseiller
municipal de Dunkerque. Une rue de Lille et une rue à Dunkerque rendent hommage
à l'historien.
La famille Derode
- Le patronyme De Rode se dit en Flamand van
Rode. R(h)ode désigne, en flamand, une surface gagnée sur la forêt par
défrichage. Cette dénomination correspond au terme français
"essart". Ce patronyme semble donc indiquer que la personne
ainsi désignée provient d'une localité nommée "Rode" et s'y
rattache à un titre quelconque"
- Armes : D'azur au chevron d'or
accompagné de trois trèfle de même.
- Origine de la famille : elle semble
liée à celle des van Rode de Bruges, famille patricienne
de Belgique
Œuvre
- 1828 - Introduction à l'étude de l'harmonie
- 1840 - Considérations sur les lois de la progression des
langues
- 1842 - Le siège de Lille en 1792 [lire en
ligne]
- 1847 - Histoire de Lille (3 tomes)
- Tome I [1]
- Tome II [2]
- Tome III [3]
- 1848 - Histoire de Lille et de la Flandre wallonne
- 1852 - Histoire de Dunkerque [lire en ligne]
- 1856 - Histoire religieuse de la Flandre maritime et en
particulier de la ville de Dunkerque [lire en
ligne]
- 1857 - Notice sur l'église Saint-Éloi à Dunkerque
- 1864 - Rôles de la maison de Bourgogne
Il publie deux
romans :
- "La famille Prudhomme"
en 1853
- "Les Orphelines de
Visschermoëre" en 1863
Roch-Ambroise Cucurron Sicard
Roch-Ambroise Cucurron Sicard né le 20 septembre 1742
au Fousseret (Haute-Garonne) et mort le 10 mai 1822 à Paris,
est un ecclésiastique français qui se voua à l'éducation des sourds-muets.
Biographie
Il devient
directeur de l'école de sourds-muets de Bordeaux en 1786
et, en 1789, à la mort de l'Abbé de l'Épée, il
lui succède à Paris. Il est incarcéré à l'Abbaye le 10 août 1792.
Reconnu comme prêtre bienfaisant, il échappe aux massacres de septembre.
Il nomme Jean Marc Gaspard Itard (1774-1838), premier
médecin de l'institution, afin de surveiller les admissions et l'état sanitaire
de l'établissement. Professeur à l’École normale en 1795,
il rédige un premier livre d'enseignement de la lecture. Il est aussi
membre de la Société
des observateurs de l'homme où il lutte contre l'athéisme et la
République des "savants". Menacé de déportation au 18 fructidor, il se cache pendant deux ans,
jusqu'au 18 brumaire. Il devient membre de l'Institut de France
en 1795 et de l'Académie française
en 1803. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur
l'éducation des sourds-muets. La valeur de ses méthodes pédagogiques ne fut
véritablement reconnue que peu après sa mort, survenue en 1822.
'Postérité' : La
tombe de Sicard, Roch-Ambroise Cucurron, dit Abbé Sicard se trouve au cimetière
de l'Est Parisien , (Père Lachaise) 39 ème division.
Principaux
ouvrages
- Manuel de l'enfance, contenant des élémens
de lecture et des dialogues instructifs et moraux (1797)
- Cours d'instruction d'un sourd-muet de
naissance, pour servir à l'éducation des sourds-muets et qui peut être
utile à celle de ceux qui entendent et qui parlent Paris : Le Clere, 1803.
- Abrégé de la Grammaire générale de M.
Sicard, ou Leçons élémentaires de langue française et de grammaire
générale (1806)
- Élémens de grammaire générale appliqués à
la langue française Paris :
Deterville, 1808. 2 vol.
- Théorie des signes, pour l'instruction des
sourds-muets, suivie d'une notice sur l'enfance de Massieu (1808)
- Théorie des signes pour servir
d'introduction à l'étude des langues, où le sens des mots, au lieu d'être
défini, est mis en action
(1814)
Bibliographie
- Chappey, J.L., 2002, La Société des
observateurs de l’homme (1799-1804). Des anthropologues au temps de
Bonaparte, préface de Claude Blanckaert, Paris, Société des études
robespierristes.
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