Imprégnations et transmissions
Du rôle des familles dans la recherche et l’étude
La société des Sciences, de l’Agriculture et des Arts de Lille,
Société savante fondée en 1802
Ses liens avec la parentèle de familles patriciennes de Lille: Lenglart, Virnot, Barrois, Lethierry, Dehau.
“
Ce fut aux derniers jours de septembre 1802 que la
Société de Lille commença à tenir des
séances régulières dans le cabinet de physique de
M. BECQUET DE MÉGILLE, amateur éclairé,
lui avait réuni une très belle collection d'instruments;
M. LAMBERT, chimiste, commissaire des poudres et salpêtres, lui
prêtait son laboratoire pour les expériences de chimie.
( Le Musée de Tableaux de Lille ne fut constitué qu'en 1803.)
Elle était composée de dix membres dont voici les noms :
BECQUET DE MÉGILLE (Pierre-Maurant-Valéry-Joseph),
propriétaire ; DEHAU (Louis), propriétaire ; LAMBERT
(Louis-François-Marie),
commissaire des poudres et salpêtres; TESTELIN
(Louis-Stanislas-Joseph), professeur de mathématiques; JUDAS,
pharmacien ; TRACHET (François-Joseph), chirurgien ; MAQUET,
négociant ;
MALUS (Etienne-Louis), commandant du génie ; PEUVION (Romain), négociant ; DRAPIEZ, pharmacien.
”Pendant les deux premières années, la nouvelle Société conserva les attaches qui la
retenaient à l'institution maçonnique dont elle ne
formait qu'une annexe ; mais bientôt elle s'aperçut que
ces liens
retardaient sa marche et empêchaient l'admission de beaucoup de
membres. On résolut de lés rompre et de formuler un
règlement spécial.
ce fut, sans doute, en vue d'accentuer davantage la séparation
qu'un religieux bénédictin de la Congrégation de
Saint-Maur, dom DEVIENNE, fut chargé d'exposer les vues
générales qui avaient
résidé à la transformation du Collège et à l'esprit des statuts nouveaux.
Dom DEVIENNE, qui travaillait alors à son Histoire d'Artois,
venait de passer à Lille plusieurs mois à la recherche de
documents dans les Archives de la Chambre des Comptes.
Il prononça dans la séance du 29 avril 1787, un long
discours où après avoir félicité le
Collège du caractère tranché qu'il cherchait
à se donner et des moyens qu'il adoptait pour s'assurer de
solides
ondements, il montrait quelles doivent être les lois de toute
Société de ce genre : déterminer l'objet de son
établissement, les moyens par lesquels elle se propose de le
remplir, fixer son état et la tâche
mposée à chacun de ses membres, empêcher qu'aucun
ne puisse se soustraire à l'empire de la loi, se procurer les
fonds qu'exigent les dépenses indispensables, et établir
une administration régulière.”
Histoire de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille (1802-1860) / par Anatole de Norguet
CHARLES LENGLART
Nos
recherches sur les familles du patriciat de Lille et des villes
proches nous amenèrent à nous
intéresser à des figures connues comme celle de Charles
Lenglart, prototype du grand collectionneur
et
mécène du “siècle des
lumières”, seigneur de Lannoy et de Planques, Bourgeois de
Lille, Échevin et trésorier de Lille, Négociant,
Banquier, Conseiller Municipal, conservateur du musée,
député
de Lille au sacre de Napoléon Bonaparte, "ami de Jacques Louis
David" (Trénard), Président du Canton de 1813 à
1816, Chevalier du Lys par le Roi Louis XVIII le 25 Juillet 1814,
baptisé le 22 Mars 1740 en l’église Saint-André Lille, décédé à Lille le 19 Novembre 1816.
Charles Lenglart et Marie van Nuffel (par Heinsius)
Il
se maria à Bruxelles le 17 Février 1767 avec Marie-Anne
van Nuffel, baptisée le 5 Mars 1744 à Saint-Géry
Bruxelles, décédée le 22 décembre 1825,
fille d’un Grand Juge de la Chambre des
Tonlieux
(aujourd’hui van Nuffel d’Heynsbroeck) anobli par lettres
du 18 août 1756 et 14 juillet 1771. Reconnaissance de noblesse,
12 mai 1866 et 5 déc. 1871.
Armoiries:
" D'azur, à un guidon rompu par le milieu et posé en
chevron, accompagné de trois étoiles, le tout d'or. " -
Cimier: un bras armé, tenant le guidon de l'écu.
Il
fut vice-président de la Société de Sciences et
des Arts en 1808, en étant membre depuis 1803. honoraire le 22
août 1815.
Un
de ses fils fut remarqué par l' Académie pour un travail:
" M. LENGLART fils sur la possibilité d'extraire du sucre de la
pomme de terre “.
S'agit-il de Louis Hubert Lenglart, 1781-1866 (dont on sait avoir appartenu à la Franc- maçonnerie, ici dans la loge de la Modeste) ?.
ou de son frère Philippe Henri Lenglart,
1785-1852 qui fut, entre autres, fabricant de sucre comme son fils
Auguste Henri Lenglart, époux de Claire-Henriette Barrois ? Pour
mémoire, Jules,
frère d’Auguste, devint un éminent historien
d’art et l’héritier d’une prestigieuse
collection d’art.
JOSEPH DEFOSSEUX-VIRNOT
Un
neveu de Charles Lenglart, Joseph Marie Defosseux, fils de
Joachim-Joseph, ex-receveur du Chapitre de Saint-Pierre et
d'Amélie-Pélagie Castelain, fut baptisé à
St-Pierre le 17 Mars 1767,
Conseiller Municipal en 1807, Maire de La Madeleine. Il fut membre de la Société des Sciences.
Il épousa Julie Virnot. Joseph Marie. Il avait
“créé à la Madeleine-lez-Lille, et
décoré avec goût une maison de campagne qui devint
la propriété de M. Scrive-Wallaert.” ( Charles Le
Thierry d’Ennequin,
généalogie de sa famille). Assez malheureux en affaires,
il mourût à Paris, le 13 Juin 1825. de Fosseux : de
gueules à trois jumelles d'argent. Les archives nous
montrent
son appartenance à la franc-maçonnerie
Une grande dame
Par Alexandre Rodenbach :
"
Mme Defosseux-Virnot, de Lille, perdit la vue jeune encore, par suite
d'une paralysie du nerf optique; loin de se laisser abattre par un
aussi grand malheur, elle s'occupa d'acquérir de nouvelles
connaissances,
et
tourna toutes ses pensées vers l'étude de la philosophie
et de la littérature. Elle devint l'une des femmes les plus
éclairées et les plus instruites qui aient jamais fait
l'ornement de la société. Bonne, douce et constamment
aimable, elle vivait adorée de toute sa famille et de tous ceux
qui l'entouraient. Les souffrançes n'avaient point
altéré son caractère angélique, et elle
possédait à un degré supérieur cette
égalité d'humeur qui, selon un
grand homme , constitue la véritable éducation;
passionnée pour l'étude de la philosophie , mais de cette
philosophie qui, prend sa source dans une âme forte et libre,
supérieure à tous les préjugés , par la
fermeté
de son caractère et celle de sa raison, cette femme si justement
regrettée, se livrait à la société, mais
l'abandonnait sans regret pour le travail, la retraite et
l'amitié. Elle répétait souvent aux deux amies qui
l'environnaient
sans cesse , cet adage : les amis devraient se donner le mot pour
mourir le même jour. Elle mourut entre leurs bras,
possédant jusqu'au dernier moment e parfait usage de sa raison,
et le sourire sur les lèvres;
tel
est son portrait tracé par un ami chez qui la conformité
de malheur avait resserré les liens d'une parfaite et
éternelle amitié. "
“naquit
le 26 Février 1790. Membre du Conseil d'Arrondissement, de la
Chambre et du Tribunal de Commerce de Lille, Économiste
distingué, il publia divers ouvrages pour soutenir
la doctrine du libre-échange. Le 26 Mai 1819 il avait
épousé en premières noces
Céline-Joseph-Marie BONNIER DU METZ, née à
Marquette-lez-Lille, le ref Août 1791, de Messire Hyacinthe-
Ignace-Joseph,
Chevalier, Conseiller du Roi; Trésorier de France au Bureau des
finances de Lille et de Sophie-Félicité Mathon,
décédée le 29 Septembre 1829, à Wazemmes ou
elle fut inhumée le 1er Octobre.
Elle avait eu trois enfants. Au mois d’avril 1832, Urbain
Lethierry épousa en secondes noces Elisabeth Arshdall,
née à Londres le 8 septembre 1785, fille de Richard
Montgomery, membre du parlement britannique,
archevêque de Cantorbéry, primat d’Angleterre, le
premier personnage du royaume après les princes de la famille
royale, décédé à Tours, et de Anne-Marie
Montagne, décédée à Derby.
Elisabeth Arshdall n’eut pas d’enfant et mourut à
Lille, 24, rue Française, le 30 septembre 1835,
âgée de quarante-neuf ans. Le service funèbre fut
célébré le 2 octobre au temple
évangélique de la rue de Tournai
et l’inhumation eut lieu au cimetière de l’Est, dans
la section des protestants. Madame Auguste Barrois possédait
dans un beau cadre Empire, une miniature ovale d’Elisabeth
Arshdall ; le peigne en forme de couronne,
est en écaille, la robe blanche en mousseline brodée,
l’écharpe tricolore, afin sans doute de souligner sa
nationalité nouvelle. Madame Eugène Martin
possède son portrait en pied à l’aquarelle, le
portrait de sa mère,
celui de son père avec son frère Edouard.””
Grand amateur de musique, possesseur de violons de Stradivarius et
d’Amiati, il s’est aménagé dans sa maison de
la rue Vantroyen une salle de concert
que son cousin Victor Mottez a décoré de fort belles
fresques. Elles représentaient le maître de maison, sous
les traits d’Ulysse, dans son vaisseau au milieu des
Sirènes, et l’assemblée des Muses.
Ces fresques furent recouvertes de papiers peints et depuis lors
gravement détériorées." D’un voyage à
Munich, il ramena la réduction à cire perdue de deux
bustes antiques de la Glyptothèque : un satyre et un
athlète”
EDOUARD REYNART ( 1802-1879)
CHARLES BENVIGNAT
Magistralement
portraituré par Victor Mottez, filleul de Catherine Lethierry
d’Ennequin-Virnot, proche parent des précédents,
l’architecte BENVIGNAT, Charles-César, architecte,
n’a
pas de lien de parenté; mais nous le citons pour mémoire,
à travers son magnifique portrait.
Vice-président
de la société des Sciences, de l’Agriculture
et des Arts de Lille en 1866, Président en 1867.
CHARLES BARROIS (1851-1939)
Charles Eugène Barrois, fils de Jules-Alix, était Commandeur de la Légion d’honneur, de l’Ordre
d’Isabelle la Catholique, officier de l’ordre de Léopold de Belgique, docteur Ès
Sciences,
professeur à la Faculté des Sciences de Lille, docteur en Sorbonne,
membre de l’Institut, membre de la Société royale de Londres, président de l’Académie
des Sciences.
La descendance fut
prestigieuse quant aux science et à la médecine: Jean-Marie Joseph Barrois
(1884-1967),
Leurs deux fils sont Charles Marie
Barrois, Né en 1913, chevalier de la Légion d’honneur, docteur en droit, maire
de Fontaines les Grès, et Jean Joseph Marie Barrois,
docteur en médecine,électroradiologiste,
attaché des hôpitaux de paris, ex moniteur de physique médicale de la faculté
de médecine de Paris. Dont Jean-Louis Barrois, notaire à Lille,
très important office qui s’occupe de la famille Virnot
depuis l’Ancien Régime ; un de ses ancêtres Virnot y eut une fonction d’associé.
THÉODORE BARROIS
Urbain Dominique Virnot 1734-1794
|
Marie-Alexandrine Virnot 1765-1845
|
Théodore Barrois 1792-1851
|
Théodore Barrois 1825-1899
|
Théodore Barrois 1857-1920
Théodore Barrois 1792-1851 &1822 Catherine Henriette Demesmay 1806-1872,
Fils de François-Joseph Barrois 1759-1848 et Marie Alexandrine Joseph Virnot 1765-1845
Théodore Charles Barrois
Né
le 10 février 1857 à Lille, mort le 9 juin 1920 à
Neuilly-sur-Seine. Il fut député du Nord de 1898 à
1906.
Avant
de songer à la députation, Théodore Barrois fit
une brillante carrière universitaire. Docteur en médecine
et ès sciences naturelles, maître de conférences
à la faculté de médecine et de Pharmacie de
Lille,
dès
1885, il fut reçu en 1886 à l'agrégation et
nommé professeur de zoologie à la même
faculté. Il devait occuper ce poste huit ans (d'octobre 1886 au
12 novembre 1894), jusqu'à ce que fût créée
à son intention
une chaire de parasitologie.
L'enseignement
ne lui faisait pas oublier la recherche. De divers voyages accomplis
comme naturaliste, en Laponie (avril-août 1881), en Palestine et
en Syrie (mars-juin 1890), et d'un séjour à la station de
zoologie
maritime de Concarneau, il rapporta les éléments de
plusieurs monographies. Ses travaux portèrent notamment sur les
crustacés et les échinodermes, sur les lamellibranches
(1885), sur les rotifères (1895),
sur les insectes et la faune des eaux des Açores (1896), sur les ténias (1897).
Il
avait 41 ans lorsque, délaissant la science pour la politique,
il se présenta pour la première fois aux élections
législatives. Sa carrière parlementaire fut assez
effacée. Élu député de la première
circonscription de Lille,
le 8 mai 1898, par 9.127 voix sur 16.542 votants, au premier tour de
scrutin, il appartint à diverses Commissions et à la
Commission du travail. On lui confia la rédaction d'un certain
nombre de rapports de validation.
Il eut ainsi l'occasion d'intervenir, le 8 juillet 1898, pour
défendre au nom du dixième bureau, la validation de M.
Meunier, député de la première circonscription de
Meaux, à qui un adversaire malheureux reprochait
des
distributions d'argent et de denrées alimentaires au cours de la
campagne électorale. La Chambre adopta par 317 voix contre 206
les conclusions au rapporteur. Trois ans plus tard, au cours de la
discussion
d'un projet de loi concernant les taxes de remplacement des droits
d'octroi de Roubaix, Théodore Barrois intervint de nouveau pour
préciser dans quelles conditions le conseil municipal de Lille
avait élaboré un
projet
de réforme des octrois. Réélu aux élections
générales du 27 mai 1902, par 10.323 voix sur 17.314
votants au premier tour de scrutin, Théodore Barrois continua
à participer aux travaux de la Commission
du travail, mais ne prit pas la parole en séance publique. Sa
discrétion à la Chambre peut s'expliquer par l'importance
des jonctions administratives qu'il exerçait à l'Institut
Pasteur lillois et au Comité central des
houillères de France, fonctions qu'il conserva jusqu'à sa mort.
VICTOR DERODE 1797-1867
Victor
Derode, né à Lille le 27 septembre 1797 et mort à
Dunkerque le 6 août 1867, est un historien français. Fils de Philippe Edward de Rode, magistrat de la ville de Lille, Victor Derode est historien et
scientifique de
la ville de Lille, et à ce titre l'auteur de nombreux ouvrages
sur les ville du nord de la France (notamment Lille, la Flandre et
Dunkerque) mais aussi sur la progression des langues.
Le
06.11.1854, à Londres, Paroisse Saint-Pancras, il épouse
Marie Valentine BRENT, née le 14.02.1819 à Londres, fille
de William BRENT, Juge au Banc de la Reine, et de
Marie
ROBINSON-ROGERS. Ils décèdent sans
postérité. Membre de la Société des
Sciences, de l'Agriculture et des Arts de Lille, Secrétaire
général en 1843, 1844: médaille d'or,
pour
l'Histoire de Lille; médaille d'or, pour avoir, le premier,
introduit à Lille l'enseignement des sourds-muets. Il avait
été correspondant le 24 novembre 1826, il le redevint le
28 mars 1845.
Il
crée en 1851 la Société dunkerquoise pour
l'Encouragement des Sciences, des Lettres et des Arts dont l'actuelle
Société dunkerquoise d'Histoire et d'Archéologie
est l'héritière. Il modernise
l'enseignement en introduisant la gymnastique, véritable
révolution à l'époque. Il crée la
première institution destinée aux sourds-muets avec
l'abbé Sicard. Il fut conseiller municipal de Dunkerque.
Une rue de Lille et une rue à Dunkerque rendent hommage à l'historien.
Œuvre
1828 - Introduction à l'étude de l'harmonie
1840 - Considérations sur les lois de la progression des langues
1842 - Le siège de Lille en 1792
1847 - Histoire de Lille (3 tomes)
1848 - Histoire de Lille et de la Flandre wallonne
1852 - Histoire de Dunkerque
1856 - Histoire religieuse de la Flandre maritime et en particulier de la ville de Dunkerque
1857 - Notice sur l'église Saint-Éloi à Dunkerque
1864 - Rôles de la maison de Bourgogne
Il publie deux romans :
"La famille Prudhomme" en 1853
"Les Orphelines de Visschermoëre" en 1863
HENRI DE GAULLE ( 1848-1932)
Henri
de Gaulle, le père du Général, indique, dans la
généalogie qu'il rédigea à partir des
papiers de Julien, que ce Julien, son père, fut
présenté par son oncle "dans diverses familles de Lille"
et que "c'est
alors qu'il épousa Mademoiselle Joséphine Maillot, dont
le père appartenait, comme mon grand-oncle, à
l'administration des tabacs". Joséphine Marie Anne (1806-1886) était née à Dunkerque de
Charles Maillot, contrôleur des tabacs, et de Marie
Joséphine Hermel. Au moment des épousailles,
Joséphine vivait, avec ses parents, rue des Canonniers à
Lille. L'acte de mariage fut signé en
présence d’Auguste-Alexandre de Gaulle, garde-magasin des
tabacs lillois, de Louis-Philippe Kolb, régisseur de la
même manufacture, du négociant Claude-Joseph Maillot et de
Victor-Henri Derode,
alors chef d'institution à Esquermes et qui devint le
célèbre historien de Lille. Derode avait alors 38 ans,
Julien de Gaulle, 34 ans, et il y a fort à parier que les deux
hommes s'étaient liés d’amitié
autour de quelques liasses d'archives, cartulaires ou cueilloirs, plus
encore que lors de discussions sur leurs responsabilités de
chefs de maisons d'éducation.
Julien
de Gaulle semble avoir été entouré de
considération à Valenciennes, où il dirigea son
pensionnat aidé tout d'abord de sa mère puis, sans doute,
aussi de sa femme.
Il
y fut appelé par le maire à siéger à la
commission créée en 1834 pour dépouiller et
classer les archives de la ville, et fut membre de la
Société d'Agriculture, des Sciences et des Arts
de
l'arrondissement. Malheureusement, le pensionnat n'eut pas le
succès escompté et, en mars 1837, un jugement
décida la liquidation et la vente des meubles. Dans ses
romans,
Joséphine
a souvent évoqué la vie des pensionnats, en particulier
dans Marie et Laure, où elle conte les difficultés de
l'un de ceux-ci, sauvé grâce à la
générosité d'un riche seigneur russe.
La
maison valenciennoise n'eut point, hélas, de prince pour la
tirer d'affaires... Derode, l'ami de Julien, écrivit au maire de
Valenciennes afin d'être éclairé sur les ennuis de
son "infortuné confrère",
ajoutant : "on le poursuit d’imputation odieuse qu'il est important pour moi d'apprécier".
Le maire répondit que "M. de Gaulle avait d'abord donné trop d'extension à son établissement, sans mettre
ses dépenses en rapport avec ses moyens ni avec les ressources que pouvait lui offrir le pays",
que la location de la maison avait été trop
élevée, que le nombre des élèves avait
été insuffisant
et qu'il n'avait "entendu parler d'aucune imputation odieuse".
La dernière chemise ayant été vendue, le 5 mars
1838, Julien fut démissionnaire. Lui et Joséphine s'en
furent à Paris
où
ils vivotèrent d’innombrables et très divers
travaux de plume. C'est durant le séjour valenciennois qu'est
né, le 31 janvier 1837, leur premier enfant, ce Charles qui fut
le barde
bretonnant
que l'on sait et qui fut élève, en 1853-1854, au
collège de Marcq-en Barœul, où une lecture lui fit
découvrir sa vocation de celtisant. » Michel MARCQ,
Rédacteur
en chef de La Voix du Nord
LISTE DES ASSOCIÉS AGRICULTEURS
Comte de BRIGODE-KEMLANDT, maire de Camphin-en-Pévèle
. http://www.virnot-de-lamissart.com/de-BRIGODE-KEMLANDT.html
BERNARD-DANNIAUX, propriétaire, à Roncq,
Jean
Louis Mathurin Bernard, 1754-1826, Directeur principal des
hôpitaux militaires de la Flandre et du Hainaut, marchand
Marié le 24 septembre 1782, Sainte-Catherine, Lille (Nord),
avec Henriette Danniaux 1748-1838, dont Alexandre Louis César 1783-1843 Stanislas Félix Carloman
DES ROTOURS, propriétaire, à Avelin.
Quelques Lauréats prestigieux
DAVID D'ANGERS, médaille d'or, pour une notice sur le sculpteur
1847. BRA, Théophile, médaille d'or de cinq cents francs, pour ses travaux de sculpture. 1848. Primes agricoles.
DERODE, Victor, médaille d'or, pour l'Histoire de Lille.1849. Primes agricoles.
COLAS, Alphonse, rappel de médaille d'or, pour son tableau,
LEURIDAN, médaille d'or, pour son Histoire des institutions communales et municipales de Roubaix.
NADAUD, médaille d'or, pour ses poésies. 1863. Primes aux agents industriels.
DERODE, V., médaille d'or, pour avoir, le premier, introduit à Lille l'enseignement des sourds-muets.
SCRIVE, Auguste, médaille d'or, pour un mémoire sur le rouissage du lin.
DE FONTAINE DE RESBECQ, Léonce, médaille de vermeil, pour un mémoire sur la Coutume de Lille.
Voyons maintenant les parentèles plus lointaines,
mais appartenance à un même milieu, alliances et une même tradition régionale.
Durant la Révolution,
il rejoint l’armée du Rhin. De retour en France en 1798,
il se consacre à sa passion : l’entomologie.
Installé à Lestrem, dont il sera le maire, de 1817 à 1852,
puis membre du conseil général du département. Il correspond avec Johann Wilhelm Meigen (1764-1845). Macquart fait paraître
les Insectes Diptères du nord de la France de 1828 à 1833.
Dans les Suites à Buffon, il rédige les deux volumes consacrés aux diptères.
Il est élu membre de la Société entomologique de France le 1er août 1832.
Secrétaire de correspondance en 1818. Vice-président en
1820, 1826, 1840, 1846, 1853. Président en 1827, 1841, 1847,
1854.
“ M. MACQUART retraça en termes touchants les belles
qualités et les titres scientifiques de M. LEFEBVRE, notaire
à Lille, qui avait su allier aux travaux de sa profession
un goût très vif pour l'histoire naturelle. « Un
penchant irrésistible l'entraînait à l'étude
de la nature et le portait en même temps à l'admiration
pour les beaux arts qui la prennent pour modèle.
Un choix de bons tableaux lui en offrait de brillantes imitations ;
dans la belle bibliothèque qu'il s'était formée
figurait l'élite des interprètes de la nature son beau
cabinet d'histoire naturelle présentait
dans l'ordre le plus méthodique une série de sujets
parfaitement choisis et qui décelaient les rares connaissances
qui avaient présidé à leur réunion. Il s'y
montrait surtout savant entomologiste.... ».
On a vu que cette collection, achetée par la ville, sur
l'instigation de la Société, avait été une
des bases du Muséum d'histoire naturelle. M. LEFEBVRE, membre
résidant dès 1803,
avait été président en 1808 et vice-président en 1809 et 1841.”
Page de Histoire naturelle des insectes
Quelques ouvrages de Justin Macquart ont été numérisés par Gallica
1811. Mémoire sur les plantations dans le département du Nord. Séance Publique de la Société des Sciences de Lille, 4, 116–131.
1819. Notice sur les insectes Hemiptères du genre Psylle. Seanc Soc Sci Agr Arts Lille 5: 81-86.
1826 Insectes diptères du nord de la France 1 and 2 Asiliques, bombyliers, xylotomes, leptides, vésiculeux, stratiomydes, xylophagites, tabaniens Lille : impr. L. Danel.
1827 Insectes diptères du nord de la France 3 Platypézines, dolichopodes, empides, hybotides Lille : impr. L. Danel.
1829 Insectes diptères du nord de la France 4, Syrphies Lille : impr. L. Danel.
1834-1835. Histoire naturelle des insectes. Dipteres Paris : Roret.
1838 Insectes diptères exotiques nouveaux ou peu connus. Two volumes.Paris : Roret.
1839 Le chapitre Diptéres. dans ‘ Histoire naturelle des Iles Canaries, par Philip Barker Webb et Sabin Berthelot, vol. 2, pt. 2, p. 97. Paris.
1842 Diptères exotiques nouveaux ou peu connus Mémoires Soc Sci Agr Arts Lille 1841(1): 62-200.
1843 Diptères exotiques nouveaux ou peu connus Mémoires Soc Sci Agr Arts Lille 1842: 162-460.
1848 Diptères exotiques nouveaux ou peu connus Mémoires Soc Sci Agr Arts Lille 1847(2): 161-237.
1850 Facultés intérieures des Animaux invertébrés. 8vo. Lille. (avec autobiographie de 80 pages).
1855 Diptères exotiques nouveaux ou peu connusMémoires Soc Sci Agr Arts Lille (2)1: 25-156.
Émile Bigo-Danel, industriel lillois associé à son beau-frère Léonard Danel président de l'Imprimerie Danel (fondée en 1697),
qui lui laisse à sa mort les rênes de l'imprimerie.
Largement reconnu dans sa profession, Émile Bigo est médaillé d'or par deux fois aux Expositions universelles de 1878 et de 1889.
À la suite de son apparition à
l'Exposition universelle de Chicago en 1893, il est nommé Chevalier de la Légion d'honneur, le 2 avril 18942. Il sera promu
Officier de la Légion d'honneur en 1911.
E. Bigo est sur tous les fronts dans sa ville natale, il cumule
plusieurs fonctions importantes et stratégiques. Il est par
exemple conseiller municipal de la ville de Lille,
président de la Société des sciences de Lille, mais également vice-président de la Société industrielle du Nord de la France,
et aussi vice-président des Mines de Lens,
dont son grand-père était le fondateur.
PIERRE BECQUET DE MEGILLE
Portrait daté de 1822
né à Lille le 13 janvier 1777
de Pierre Maurand Becquet (1749-1776) et de Marie Victoire Bonnier de
Layens (1755-1811), est un ancien maire et sous-préfet de Douai,
chevalier de la Légion d'Honneur, ordres de Dannebrog (Danemark) et de l'éperon d'or (Italie). Il épouse le 7 janvier 1807 à Douai
Anne-Marguerite Rémÿ de Campeau (1785-1854).
Quatre enfants naîssent de cette union. Il meurt le 26 juillet 1837 en son château de Roucourt2. Les funérailles eurent lieu le 29 juillet 1837
à Douai et il est inhumé dans la partie du
cimetière de Douai qui se trouve sur le finage de Sin-le-Noble.
"Tout
ce que notre ville renferme de citoyens honorables et une foule de
commerçants accompagnaient la dépouille mortelle de cet
homme de bien. Les coins du poêle étaient tenus
par
MM. Durand d'Elcaourt, ancien Député ; Taffin, membre du
conseil municipal ; Quenson, conseiller à la cour royale et
Pilate, représentant de l'administration".Selon M. de
Saint-Allais,
il
est issu d'une famille originaire d'Angleterre établie dans les
Pays-Bas français dont le premier nommé Beaucot alias
Becquet vers la fin du xie siècle. Un de ses aïeux (11e génération)
était le frère de Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry3. Mais, selon Philippe du Puy de Clinchamps, cette famille n'est pas noble et issue de Regnault Becquet,
bourgeois de Bapaume en 14894. Quant à Gustave Chaix d'Est-Ange, il écrit que Chérin ne croyait pas à cette origine anglaise.
LOUIS de MADRE de NORGUET ( 1779-1850)
1808
DE NORGUET, Louis-Ferdinand-Joseph, propriétaire, né
à Lille, le 21 mars 1779, mort à Lille, le 7 janvier
1850. Il a eu “ a eu toute sa carrière animée,
échauffée
par les qualités de son esprit et, de son coeur, par ses
goûts et ses talents, par la vivacité, du sentiment et par
la chaleur de ses affections et de ses convictions.”
JULES HOUDOY
Jules François Aristide HOUDOY, Chevalier de la Legion d'Honneur 1818-1883
I
“Jules Houdoy, né à Lille
le 12 décembre 1818, où il est mort le 28 janvier 1882,
est un historien et archéologue français. Il a
été président de la Société des
sciences et arts de Lille
dont il fut médaille d'or, pour ses travaux historiques sur Lille.et membre correspondant du ministère de l'Instruction publique
pour les travaux historiques. Il succède brièvement à
Édouard Reynart à la tête du palais des Beaux-Arts de Lille en 1879.
Il a consacré de nombreux ouvrages à la création
artistique dans le Nord de la France, étudiant notamment la
tapisserie flamande ou la faïence lilloise.
Histoire de la céramique lilloise précédée
de documents inédits, Paris, Auguste Aubry, 1869
La Halle échevinale de la ville de Lille, 1235-1664, Paris, Auguste Aubry, 1870 L'Impôt sur le revenu au xvie siècle :
Les états de Lille et le duc d'Albe, Lille, Imp. de L. Danel, 1872
Histoire
artistique de la cathédrale de Cambrai, Paris, D. Morgand et C.
Fatout, 1880 L'Académie des Arts de Lille : Études
artistiques, Paris, 1877, p. 89-114.”
LESPAGNOL
Albert Lespagnol, né le 7 août 1901 à Bruille-Saint-Amand et mort 15 septembre 19801 à Lille, est un pharmacien,
professeur de l'université de Lille.
Élève de Eugène Lambling et Michel Polonowski à l'université de Lille, Albert Lespagnol est licencié en science puis docteur en pharmacie
en 1929 après son service militaire au Maroc.
Il obtient une agrégation en 1934.
En
1937, il devient professeur sur la chaire de chimie organique et
pharmacie, renommé pharmacie chimique, au départ de
Michel Polonovski à Paris. Il oriente les recherches du
laboratoire
vers
la synthèse de molécules pour concevoir les
sédatifs, des antiépileptiques et des tranquillisants.
Ses publications, ses ouvrages de synthèse et son implication en
formation lui permette
d'acquérir une notoriété nationale.
Il devient membre correspondant de l'Académie nationale de médecine à partir de 1946. Il est président de la
Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille en 1964-1965
L'institut de chimie pharmaceutique du Centre hospitalier régional universitaire de Lille porte son nom.
1930 Les Glucides du lait de femme, Lille, Impr. centrale, 112 pages, Thèse de pharmacie. Lille
1934 Éléments
de chimie organique biologique, introduction chimique à
l'étude de la biologie générale, Paris : Masson, 595 pages, (seconde édition en 1941) avec Michel Polonovski
1950
Pharmacie chimique avec les préparations industrielles des
médicaments, Paris, Vigot frères, (premières
éditions en 1936 et 1945) 959 pages
1955 Généralités de chimie pharmaceutique, Paris, Éditions Labo-pharma, 23 pages avec Denise Bar
1974-1975 Chimie des médicaments, 3 tomes, Paris : Entreprise moderne d'édition : Technique et documentation, avec André Cœur, Josette Alary, Charles Lespagnol et Daniel Lesieur
1977 Précis de pharmacie chimique usuelle à l'usage des pharmaciens et étudiants en pharmacie, Paris : Technique et documentation, 588 pages,
avec les Professeurs Charles Lespagnol et Daniel Lesieur
1977 Le Médicament, ange ou démon. la parole est à la défense, Paris : Technique et documentation, 248 pages”
Jean Jehan Lespagnol †1672
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Antoine Lespagnol 1642-/1740
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Antoine Lespagnol 1680-1742
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Jean Baptiste Lespagnol 1724-/1810
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Jean Baptiste Lespagnol 1753-1836
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Aimable Lespagnol 1787-1827
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Aimable Lespagnol 1816-/1910
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Louis Lespagnol 1844-/1930
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Lucien Lespagnol 1874-/1960
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Albert Lespagnol 1901-1980
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Charles Lespagnol 1929-2008
“ Il descend de Charles Hyacinthe Joseph Lespagnol de Grimbry, né le 23 mars 1762 à Lille dans la province de Flandre et mort le 11 mai 1845 à Wasquehal dans le Nord,
est un homme politique, seigneur de Grimbry et de Wasquehal, propriétaire terrien, conseiller au Parlement de Flandre, avocat au tribunal de première instance de Lille et maire de la
ville de Wasquehal de 1800 à 1845. Il est issu de la famille Lespagnol des Flandres.
Il
réunifie, en 1782, la ville de Wasquehal qui était
divisée en Wasquehal-la Marque et Wasquehal-Paroisse depuis le
XIIIe siècle.
Il fait partie de l'Armée des émigrés ou l'Armée des Princes, armée contre-révolutionnaire constituée de personnes qui ont émigré depuis la France sous la Révolution française.
Il est le beau-frère de Charles François Marie Le Prévost de Basserode, maire de la ville de Wasquehal de 1848 à 1849, et du comte Jean-Baptiste Joseph de Muyssart, royaliste,
maire de Lille, de Marcq-en-Barœul et député du Nord.”