Arnould de Vuez 

vu par notre 

famille

Arnoult-de-Vuez-Lenglart-Barrois-Virnot-de-Lamissart




















Aux authentiques, et aux autres.


La Gueuse est une décapitée: elle sécrète ses virus et sa culture.







Préface

La somptuosité de l'art des Flandres, du duché de Bourgogne,  des influence des rois très catholiques d'Espagne est universellement connue. Mais, comme le dit Pierre de Bizemont: " Sait-on  que les peintres Van Eyck et van der Weyden sont nés tous deux à la fin du XIVe siècle à quelques kilomètres de distance ? 

Que le grand développement de la tapisserie, dès le XIV° siècle, a aussi eu Lille et ses environs pour cadre ? Que Roubaix était réputée au XVIII° siècle pour la beauté de ses maisons et dans la première partie du XIX° siècle pour la qualité de son air  ?  !  

Connaissait-on l’existence des Manufactures Royales de Lille et du Dauphin qui produisirent des porcelaines aujourd’hui dans les grands musées, mais aussi des papiers peints, verreries, toiles peintes, mousselines…  ? 

Nous découvrons aussi les connections familiales avec tant de collectionneurs, peintres, ébénistes, tous apparentés, citons les Riesener, ébénistes et peintres, Eugène Delacroix, Oeben, Jacques Louis David, Victor Mottez, les Van Blarenberghe, les Watteau de Lille…"

Nous voici aujourd'hui devant Arnould de Vuez, dont j'ignorais presque tout avant de rassembler les éléments de cet opuscule.

Veillez à vos ancêtres et ils vous guideront vers des trésors. Je le fis un jour et rassemblais 8.800 pages.



Lille apparut dans la vie d'Arnould de Vuez, originaire de Saint-Omer, quand le ministre Louvois l'envoya peindre " la Présentation de la Vierge au Temple " dont il voulait faire présent à l'église de l'hôpital de la ville. 

Vuez eut très rapidement dans la capitale de la Flandre française de grandes commandes. On l'invita à s'y fixer ; il y consentit, après en avoir écrit au ministre. 

N'était-il pas préférable pour lui d'être le premier dans cette ville où les arts étaient estimés, que d'être seulement au second rang à Paris ? 

La réponse du Ministre fut pleine de bonté et lui laissa toute liberté en l'assurant de sa protection dans toutes les occasions."


1711

La principale œuvre d'Arnould de Vuez exécutée pour le compte de la ville de Lille consista dans les cinq tableaux décorant la salle du Conclave, dans le Palais Rihour : 

Le jugement dernier. 

La femme adultère. 

Le jugement de Salomon. 

La mort d'Ananie. 

L'innocence de Suzanne reconnue. 


Ces tableaux, d'une valeur incontestée et d'un grand intérêt, demandent une notice spéciale. 

Le premier en date fut le Jugement dernier dont le dessin fut approuvé par le Magistrat, dans sa séance du 11 juillet 1711, et qui devait coûter onze à douze cents florins. On en fut même satisfait à ce point qu'on commanda au peintre quatre autres grands tableaux, le 24 juillet 1714, au prix de 4.000 florins. 

Le 12 septembre suivant, de Vuez soumettait au Magistrat les dessins des premiers représentant le Jugement de Salomon et celui de Daniel et proposait pour les deux autres le Jugement de Saint-Pierre contre Ananie et celui de la femme adultère. 

Pour ces cinq tableaux, de Vuez toucha une somme totale de 6.200 florins, mais à charge de remettre les esquisses « pour être conservées dans l'hôtel de cette ville” Cette condition fut observée.

Les cinq dessins d'Arnould de Vuez sont exposés au Palais des Beaux-Arts. Ils sont décrits dans le catalogue de M. Lenglart sous les n° p 830 à 834.


1769

58 ans après,  l'état des tableaux est mauvais. Afin de sauver les tableaux d’Arnould de Vuez dans la salle du Conclave du Palais Rihour à Lille, on choisit Charles Lenglart, frère de nos aïeules Virnot et Virnot de Lamissart:

http://www.virnot-de-lamissart.com/ART-charles-lenglart.html


Charles Joseph Marie Lenglart, seigneur de Lannoy et de Planques, Chevalier du Lys par le Roi Louis XVIII le 25 Juillet 1814, Bourgeois de Lille, Echevin de Lille, Négociant, Banquier, Conseiller Municipal, Trésorier de la ville de Lille, Président du Canton de 1813 à 1816, Député de la ville de Lille au sacre de Napoléon, Conservateur du Musée de Lille, baptisé le 22 Mars 1740 Saint-André Lille, décédé à Lille le 19 Novembre 1816 x à Bruxelles le 17 Février 1767 Marie-Anne van Nuffel, baptisée le 5 Mars 1744 à Saint-Géry Bruxelles, décédée le 22 décembre 1825, fille d’un Grand Juge de la Chambre des Tonlieux (aujourd’hui van Nuffel d’Heynsbroeck

Vuez-Lenglart

«Tableaux du Conclave. — Le 15 avril 1769 la Loy Assemblée rapport fait que les tableaux du Conclave dépérissent considérablement tant parce qu''ils n'ont pas été préservés de l'humidité des murailles sur lesquelles ils sont appliqués que parce qu'ils ont cy devant été

réparés avec des ingrédiens qui leur portent grand préjudice, la matière mise en délibération. M. le Maïeur a été autorisé à faire réparer lesdits tableaux et MM. Lenglart et (De Madré) des Oursins ont été chargés de faire choix des personnes qui estimeront les plus propres à faire les ouvrages et réparations nécessaires à cet effet et de donner leurs soins pour que le tout soit bien fait. » [Ibid . Registre aux résolutions du Magistrat, n" 45, f» 229).

 

2. « Tableaux du Conclave à réparer. — Dans l'assemblée de loy du 29 avril 1769, les commissaires nommés par notre résolution du 15 du présent mois pour faire raccommoder les tableaux du Conclave, ont fait rapport qu'ils avoient fait venir de Tournay le sieur Cardinal, peintre qui demandoit cent écus pour chacun des quatre tableaux représentant le Jugement de Salomon, la femme adultère, le Jugement de Daniel, et Ananie et Rapliax [sic ; lisez Saphir) ; et deux cent écus pour le plus grand représentant le jugement universel, moiennant quoy il s'obligeoit de les racommoder, nettoier et d'en enlever les huiles et autres engrcdiens nuisibles et défectueux qui y avoient été appliqués en 1744 ou 1745, le plutôt possible d'en achever trois dans cette année au moins, et le reste au plus tard en dedans de l'année 1770, et de fournir et y appliquer à ses frais un vernis, après qu'ils auront été retouché par le sieur Guéret peintre professeur de l'école de dessein et de nettoier et appliquer un vernis sur celui représentant un Christ par dessus le marché, pourvu cependant qu'on lui fournisse les échafauds nécessaires et une personne pour lui porter de l'eau. La matière mise en délibération, il a été résolu d'accepter les propositions dudit sieur Cardinal, en s'obligeant par lui à l'exécution. » [Ibid. Registre aux résolutions du Magistrat, n» 45, folio 235).

Lenglart J., 1893 Catalogue des tableaux du musée de Lille, Lille : Imprimerie Lefebvre-Ducrocq, 1893, notice n°823 page 289 346 Reynart Ed., 1875

« Issu d'une grande famille d'amateurs et de collectionneurs lillois, Jules Lenglart, au même titre que Louis (mort en 1866) et Auguste Lenglart (mort en 1907), a perpétué la tradition familiale en rédigeant notamment l'imposant Catalogue des tableaux du musée de Lille en 1893. Jules Lenglart était le petit-fils de Charles Lenglart (1740-1816), connu pour sa proximité avec Louis et François Watteau, dits Watteau de Lille. Comme l'écrit Paul Marmottan dans la monographie qu'il a consacrée en 1889 aux deux artistes, "Charles Lenglart devina les Watteau, il les prit en affection, les soutint de ses encouragements et les admit même à son intimité. Le grand-père de notre ami M. Jules Lenglart -dont vous connaissez tout le dévouement à l'Union artistique qui le compte parmi ses zélés fondateurs,- rassemblait déjà sous Louis XVI une collection de tableaux remarquable, dont les tronçons encore très considérables ornent aujourd'hui encore les demeures hospitalières et si artistiques de ses petits-enfants et arrière-petits-enfants. On y trouve, en effet, en parfait état de conservation, des peintures qui ne sont pas sorties de la famille, depuis un siècle, et à côté d'une riche variété de Watteau, joyau de cet ensemble, des maîtres classés comme Drolling, Boilly, Lafitte, Demarne, Mlle Gérard, etc. ... Bien peu de familles peuvent avoir encore la bonne fortune d'exhiber des trésors pourvus d'un acte d'état-civil aussi authentique! 

Honneur à ceux qui se transmettent ainsi de génération en génération le noble goût des arts et conservant du même coup leurs productions distinguées, nous apprennent à l'aimer davantage par la fidélité même du culte dont ils donnent l'exemple." 

En 1902, dans le catalogue de la vente après décès de Jules Lenglart, Auguste Dalligny poursuit : "La collection de M. Jules Lenglart, de Lille, est certainement, parmi les collections du nord de la France, une des plus anciennes et des mieux connues. Commencée vers 1760 par M. Charles Lenglart, elle a passé ensuite à ses héritiers et se trouve aujourd'hui encore entre les mains de ses petits-fils. 

L'un d'eux, M. Jules Lenglart, qui est mort au courant de l'année dernière, a été membre et secrétaire de la commisssion du Musée de Lille, dont il a rédigé le dernier catalogue. Son ancienneté et les connaissances spéciales de ceux qui l'ont formée, ainsi que le milieu dans lequel elle restée depuis son origine sont les meilleurs témoignages que l'on puisse invoquer en faveur de cette collection." 

La vente Jules Lenglart fut la deuxième des trois ventes aux enchères de la famille Lenglart (1879, 1902 et 1909). » http://archivesdunord.com


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Botter en Tuche


Pour la sauvegarde des tableaux d’Arnould de Vuez dans la salle du Conclave du Palais Rihour à Lille, on choisit, en 1769, notre ancêtre Charles-Louis VIRNOT de LAMISSART, seigneur de Musemberg comme trésorier. 

Arnoult-de-Vuez-Lenglart-Barrois-Virnot-de-Lamissart  

 « Aux sieurs Cardinal et Guéret peintres la somme de deux mille trente-huit florins, dix-neuf patars, qui leur a été payée par cinq ordonnances et un état, pour avoir nettoyé et acommodé les tableaux du Conclave et autres dudit Hôtel en vertu des résolutions du magistrat prises les mois d'avril et juin mil sept cent soixante-neuf icy ladite somme de 2038 fl. 19 pa''. » [Ibid, Compte de Virnot, argentier, 1770, chapitre 10, paragraphe Hôtel de-Ville).


Charles-Louis 

VIRNOT de LAMISSART de Musemberg 

(1737-1808)

second fils de Dominique, Syndic de la Chambre de Commerce en 1748 et de Marie-Marguerite COUSIN., frère d'Urbain Dominique Virnot et Catherine  Lenglart

Baptisé a St-Etienne le 13 Janvier 1737, 

licencié es-lois, 

Bourgeois de Lille par relief du 3 Avril 1761, 

avocat au Parlement de Flandre, 

Procureur du Roi aux Eaux et Forets.

Conseiller Municipal en 1807

Trésorier de la Ville de Lille

II fit le dénombrement de deux fiefs a Bailleul en Avril 1782, et celui du fief de Musemberg à Séquedin en Janvier 1785,

La Seigneurie de Lamissart était sise a Ennequin, pres de Wattrelos

il mourut à Lille le 16 Mars 1808.

Le 2 Juin 1760, à St-Etienne, il avait épousé Marie-Alexandrine LENGLART, fille de Nicolas-Hubert et d'Alexandrine Carpentier, baptisée dans cette église le 12 Janvier 1742, décédée le 30 Juin 1818, ayant eu neuf enfants.

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1846

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Restauration des peintures d’Arnould de Vuez de la salle du Conclave. 

10 juin 1846.

Les belles peintures d'Arnould de Vuez qui décorent cette salle sont tombées dans un état de délabrement qui ne permet plus d'en différer le rentoilage et la restauration, si l'on ne veut s'exposer à perdre tout à fait ces intéressantes compositions de l'un des bons peintres du XVII siècle, dont nous devons en outre honorer le souvenir comme ayant exercé les fonctions d' échevin dans notre ville. la délicate opération pour le prix de 4.000 francs.

Il s'en acquitta à la satisfaction générale et « l'œuvre capitale d'Arnould de Vuez fut enfin sauvée d'une destruction qui était déjà si avancée qu'il y avait presque à désespérer d'en arrêter le cours. »

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Botter en Tuche

Pour la sauvegarde des tableaux d'Arnould de Vuez de la salle du Conclave, Barrois fait partie de la commission.

Il doit s’agir de notre aïeul François-Joseph Barrois ou un de ses enfants ou petits enfants, tous influents à Lille.

Arnoult-de-Vuez-Lenglart-Barrois-Virnot-de-Lamissart


François-Joseph Barrois Président de la Chambre et du Tribunal de Commerce,

Conseiller Municipal en 1807, adjoint en 1818, puis Maire de Lille par ordonnance royale du 12 Août 1830,

Député du Nord en 1824 et en 1831,

il fut l'un des principaux actionnaires-fondateurs du chemin de fer du Nord et des Mines de Lens

Baptisé le 23 Mars 1759, fils de Jean-Baptiste et de Marguerite Lucet, filateur de coton, épousa le 25 Octobre 1785, Alexandrine-Joseph VIRNOT, baptisée paroisse Saint-Etienne le 14 Septembre 1765; décédée en 1845


“ M. Barrois ne pense pas qu'il puisse venir à l'idée de personne de détruire la salle du Conclave, il expose que la Commission des Ecoles académiques, ayant été consultée par M. le Maire sur l'exécution de la restauration dont il s'agit, n'avait rien négligé pour proposer au choix de l'administration un artiste qui offrit toutes les garanties désirables, et celui désigné par le directeur du musée d'Anvers ayant été appelé sur les lieux pour examiner les peintures à restaurer, il ne conviendrait pas d'en chercher un autre quand on n'a aucune raison de supposer que celui-ci s'acquitterait mieux ou à meilleur marché de

l'opération.

M. Richebé appuyant les explications données par M. Barrois en conclut, ainsi que deux des préopinants, que les informations puisées à l'administration du musée d'Anvers ne peuvent laisser aucun doute sur la capacité de l'artiste et présentent plus de certitude que des recommandations particulières. Il ajoute en réponse aux observations de M. Verley, que quand encore on viendrait à démolir le Conclave, ce qu'il n'admet pas, on n'en devrait pas moins pourvoir à la conservation des compositions d'Arnould de Vuez qui décorent cette salle.

M. Loiset déclare aussi qu'il est disposé à voter pour, mais il désire savoir si le prix dont il est question s'applique à la triple opération du rentoilagc, de nettoiement et de la restauration, ou raccord des peintures.

 

M. Barrois donne à ce sujet quelques explications, desquelles il résulte que le prix demandé ne concerne que le seul rentoilage y compris le renouvellement des châssis en bois avec leurs fermes et que les  2.000 fr. proposés en sus seraient destinés à couvrir les frais de

nettoiement qui absorberaient probablement plus de moitié de cette somme, et enfin le simple remboursement de la dépense matérielle relative à la restauration ou raccord des peintures, opération délicate dont M. Souchon a offert de se charger avec un de ses élèves et dont il est à même de s'acquitter mieux que personne.”

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Botter en tuche

Deux tableaux par Arnould de Vuez en pendant

ancienne collection Jules Lenglart


Saint Bonaventure communié par un ange. {Id . , n° 818).

Saint Bonaventure célébrant la messe 

Arnoult-de-Vuez-Lenglart-Barrois-Virnot-de-Lamissart

Arnoult-de-Vuez-Lenglart-Barrois-Virnot-de-Lamissart

Saint Bonaventure reçoit la communion des mains d'un ange.  Pendant du précédent. — « La maladie qui empêchait saint Bonaventure de recevoir des aliments lui ôtait aussi la possibilité de recevoir la sainte Eucharistie ; mais l'amour, qui est plus fort que la mort même, la fit passer par un miracle inouï dans son cœur à travers son corps ;

» car, ayant souhaité qu'on approchât le saint ciboire de sa poitrine, l'hostie sacrée devint aussitôt invisible, ce qui fit juger à tous les assistants que, par la vertu divine, elle

» avait pénétré jusqu'au fond de ses entrailles pour y être la vie de son âme. » {Vie des Saints^ par le père F. Giry). — Le peintre paraît avoir fait quelques changements dans

la manière dont le miracle s'est opéré. Pendant le saint sacrifice de la messe et au moment de la consécration, un ange descend des cieux et présente une hostie à saint Bona-

venture à genoux sur les marches de l'autel. Derrière lui, les fidèles répandus dans l'éghse. — Décorait la chapelle du couvent des Récollets.

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Botter en Tuche


Par Arnould de VUEZ, ces deux pendants; 2.95 ; L. 4.35

Ancienne collection CHARLES LENGLART


Saint Thomas d’Aquin visitant saint Bonaventure.

2.95 ; L. 4.35 

ET

Miracle opéré par saint Antoine de Padoue. —

Arnoult-de-Vuez-Lenglart-Barrois-Virnot-de-LamissartArnoult-de-Vuez-Lenglart-Barrois-Virnot-de-Lamissart

Saint Thomas d’Aquin visitant saint Bonaventure. 

Échancré en cintre dans le bas.  H. 2.95 ; L. 4.35 ; T. ; Fig. gr. nat.  « Saint Bonaventure et saint Thomas d'Aquin se visitaient l'un l'autre et se communiquaient réciproquement ce qui pouvait servir à l'utilité du prochain. Sur quoi l'on raconte que saint Thomas allant un jour voir saint Bonaventure, il le trouva qui écrivait la vie du séraphique père saint François ; mais il ne voulut pas l'interrompre et s'en retourna, disant : « Laissons le saint travailler pour un autre saint. Vie des Saints par le père F. Giryq. — Bonaventure, assis à gauche, éclairé

d'une lumière céleste, semble écrire sous la dictée des anges qui l'entourent ; à droite, saint Thomas avec un frère de son ordre. (Photographié par Goupil).

 

Miracle opéré par saint Antoine de Padoue.  Pendant du précédent. « Saint Antoine étant à Padoue, reçut la confession d'un jeune homme qui s'accusa d'avoir donné » un coup de pied à sa mère. Le saint, pour lui faire » concevoir l'énormité de ce crime et l'exciter à une plus » grande contrition, lui dit qu'un pied qui avait été l’instrument d'un pareil attentat méritait d'être coupé. Le pénitent, sans entrer dans le sens du zélé confesseur, étant » sorti du confessionnal, fut à sa maison où il se coupa le pied. Cette action fit aussitôt grand bruit ; mais le saint en étant informé, vint voir cet imprudent, et rapprochant son pied de la jambe, il le rejoignit si parfaitement, par la force du signe de la croix, qu'il ne paraissait pas qu'il eût été coupé. » Vie des Saints par le père F. Giry).  Le jeune homme qui vient de se couper la jambe est étendu à terre, secouru par divers personnages ; saint Antoine, suivi de religieux de son ordre, étend la main sur la plaie.

 

Ces deux tableaux qui décoraient la chapelle du couvent des Récollets, formant dessus de porte, ainsi que deux autres toiles du même artiste, dans les mêmes dimensions et dispositions, ont été adjugés publiquement, en 1813, à Charles Lenglart , pour la somme de deux francs et vingt-cinq centimes.

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Les n os 232 et 233 sont du même maître de Vuez, et les pendants de deux toiles exposées encore aujourd'hui au Musée sous les n os 819 et 820. Elles existent encore, roulées en

magasin, chez M. Auguste Lenglart, à St-Maurice-Lille.

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Botter en Tuche

Arnould de Vuez, entrée d'Alexandre le Grand, 99x123

Vente Collection de feu M. Jules Lenglart de Lille - Tableaux anciens des différentes écoles - 1902

Dalligny, Aug. (préface)

Me P. Chevalier, commissaire-priseur, Lasquin M.B., expert, Paris, 1902.

"Œuvres importantes par Jan Weenix, Louis et François Watteau, de Lille, et autres par Van Blarenberghe, F. Bol, Brakenburg, Craesbeeck, L. Cranach, A. Cuyp, Van Delen et Wouwerman, Erhenberg, Jean Fyt, Mlle Gérard, Jean de Mabuse, Moucheron, Eglon Van der Neer, I. Ostade, Palma Vecchio, Van der Poel, Poelenburg, Rubens, Schalken, Jean Steen, D. Teniers, A. Van de Velde, A. de Vuez, J.-B. Weenix, Wyldens, etc., etc. - Conditions de la vente - Préface par Aug. Dalligny - Tableaux - Miniatures (118 numéros décrits.)

http://www.virnot-de-lamissart.com/ART-charles-lenglart.html#:~:text=%C5%92uvres%20importantes%20par%20Jan,1909).%C2%A0%C2%BB%20http%3A//archivesdunord.com

Photo de deux scenes d'Alexandre le Grand par A de Vuez; nous n'avons pas la photo du tableau de la vente.

Arnoult-de-Vuez-Lenglart-Barrois-Virnot-de-Lamissart


Quelques ascendance amusantes et poétiques

Une série de 19 portraits de comtes et comtesses de Flandre fut peinte par Arnould de Vuez  pour l’antichambre de la salle du conclave au palais Rihour de Lille. Elle fut ensuite déplacée au musée de l'Hospice Comtesse.

Portrait d'ancêtres à  la 25 éme génération.

Arnoult-de-Vuez-Lenglart-Barrois-Virnot-de-Lamissart

Le tableau est un portrait en pieds de Baudouin VI et de son épouse Richilde de Hainaut. Baudouin se tient campé, vêtu de son armure et de sa tenture rouge vif. De sa main droite il tient son épée qui semble protéger Richilde. De sa main gauche il relève la tenture pour dévoiler son armure. La comtesse, dans sa robe bleue ornée de dorure, semble se cacher derrière son mari. En arrière-plan se déroule une bataille avec des chevaux. À la droite du tableau est posé un bouclier. On remarque une légende en bas sous les personnages, reprenant la perspective de l’estrade. C’est une inscription à la peinture dorée sur 12 lignes, l’ensemble est en majuscules : « BAUDOUIN LE PAISIBLE, FILS AINE DU COMPTE BAUDOUIN DE LILLE ET MADAME ADELE DE FRANCE IL GOUVERNA LES ESTATS DE FLANDRE ET D’HAINAUT EN PAIX UNION ET POLICE MOURUT HATIVEMENT LAN 1070 AIANT GOUVERNE 3 ANS COMME PRINCE TRES VERTUEUX. RICHILDE COMTESSE D’HAINAUT FEMME A CE COMTE DE FLANDRES ESTANT VEUFVE FIT TOUT SES EFFORTS CONTRE ROBERT LE FRISON SON BEAU FRERE POUR LUŸ OSTER LA TUTELLE DES ENFANTS DE FLANDRES ELLE HAZARDA DEUX BATAILLES CONTRE LE DIT ROBERT MAIS A LA DERNIERE SON FILS ARNOULT Ÿ FUT TUEZ LAN 1072 LA MORTE DE CE PRINCE FUT TRES REGRETE DES ROŸS DE FRANCE ET D’ANGLETERRE LA TITE RITHILDE DECEDA LAN 1084 JIT AU MONASTERE DE MESSINE »


Baudouin le Bâtisseur, comte de Hainaut ca 1109-1171

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Henri de Hainaut, seigneur de Sebourg ca 1140-1207/

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Philippe de Hainaut, seigneur de Sebourg ca 1195

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Alix de Hainaut

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Wauthier, seigneur de Bousies †1305

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Eustache de Bousies, seigneur de Vertaing †1373

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Eustache de Bousies ca 1320-ca 1373

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Jacqueline de Bousies

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Jeanne de Nouvelles

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Marguerite de La Fosse

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Ghislaine Le Martin †1604

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Guillaume de Vos

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Catherine de Vos

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Jeanne de Coussemaker 1623-1710

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Marie Charlet 1646-

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Jeanne Aldegonde Liénart 1677-1724

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Catherine Marie Cointrel 1700-1741

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Louis Dathis 1734-1797

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Henri Dathis 1765-1814

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Henriette Dathis 1797-1850

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Prosper Derode 1818-1892

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Louise Angélique Félicie Derode 1841-1870

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Urbain Daniel Virnot 1869-1951

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Marcel Virnot 1902-1980

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Brigitte Virnot

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Thierry Prouvost 

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Botter en Tuche

Notice du musée de Lille par l'oncle Jules Lenglart en 1893.

Innombrable descendance.

Arnoult-de-Vuez-Lenglart-Barrois-Virnot-de-Lamissart

Baudouin le Barbu, comte de Flandre ca 980-1035 époux de Ogive de Luxembourg

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Ne de Flandre

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Marguerite de Louvain, dame de Bierbeek

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Mahaut de Créquy

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Guillaume de Saint-Omer ca 1055-ca 1128

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Guillaume de Saint-Omer, seigneur de Beaurain ca 1085-1143..1144

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Guillaume de Saint-Omer, comte de Fauquembergues 1125..1132-1170..1178

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Guillaume de Saint-Omer, seigneur de Fauquembergues †ca 1191

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Béatrix de Saint-Omer, comtesse de Fauquembergue †1254

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Béatrix d'Aire

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Amaury, seigneur de Landas ca 1190-

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Jean de Landas, seigneur de Warlaing ca 1230-ca 1281

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Andrieu de Landas, chevalier 1250

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Jean de Landas

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Baudouin de Landas, chevalier ca 1320-

|

Baudouin de Landas

|

Gilles de Landas †/1450

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Jehan de Landas

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Jacques de Landas, seigneur de Corbion ca 1440-

|

Marie de Landas 1465-/1550

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Guillaume Fremault ca 1500-ca 1540

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Jeanne Fremault /1534-1582/

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Pierre Delebecque 1554-1597..1622

|

Pierre Delebecque ca 1585-1641

|

Pierre Delebecque 1616-1674

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Marie-Catherine Delebecque 1638-/1703

|

Agnès Lepers 1667-

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Marie-Catherine Desurmont 1692-1744

|

Marie-Agnès Florin 1712-1767

|

Pierre-Constantin Prouvost 1747-1808

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Henri Prouvost 1783-1850

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Henri Prouvost 1810-1857

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Charles Jérôme Prouvost 1837-1906

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Charles Prouvost 1875-

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Charles Prouvost 1900-1953

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Christian Prouvost 1927-2011

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Thierry Prouvost


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VUEZ Arnould de 1712 ; 1714 ; ?

Portraits de Philippe d'Alsace, surnommé le Grand, fils aîné de Thierry et de Sibille d'Anjou, mort en 1190 ; d'Isabelle de Vermandois, sa première femme, et de Mehaute ou Mathilde de Portugal, sa deuxième.

Peinture à l'huile sur bois H. cm : 58,5 ; L. cm : 43

Inscription ; Avers ; Inscription donnant l'identité du modèle

Auteur de la notice: Lenglart, 1893 

Arnoult-de-Vuez-Lenglart-Barrois-Virnot-de-Lamissart


Thierry de Lorraine ( d'Alsace), comte de Flandre ca 1100-1168, père de Philippe d'Alsace

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Pierre de Lorraine, comte de Nevers ca 1140-1176

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Sibylle de Lorraine, dame de Lillers ca 1176-ca 1220

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Hellin, seigneur de Wavrin ca 1195-/1222

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Robert de Wavrin, seigneur de Saint-Venant ca 1213-1273/

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Jeanne de Wavrin

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Isabelle de Gavre

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Gérard de Masmines †1326

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Béatrix de Masmines

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Marguerite Notaex

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Elisabeth de Calckene †1437

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Jean de Vos

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Adrien de Vos, seigneur d'Herlebaut †1515

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Jean de Vos, chevalier †1571

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Gérard de Vos, seigneur de Beauprez †1595

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Guillaume de Vos

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Catherine de Vos

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Jeanne de Coussemaker 1623-1710

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Marie Charlet 1646-

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Jeanne Aldegonde Liénart 1677-1724

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Catherine Marie Cointrel 1700-1741

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Louis Dathis 1734-1797

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Henri Dathis 1765-1814

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Henriette Dathis 1797-1850

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Prosper Derode 1818-1892

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Louise Angélique Félicie Derode 1841-1870

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Urbain Daniel Virnot 1869-1951

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Marcel Virnot 1902-1980

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Brigitte Virnot

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Thierry Prouvost


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Botter en Tuche

Par Arnould de Vuez, 

 Les comtesses Jeanne et Marguerite.

Arnoult-de-Vuez-Lenglart-Barrois-Virnot-de-Lamissart

Tenture, 1703 ; Lille; WERNIERS Guillaume VUEZ (de) Arnould  Tapisserie de haute lisse, laine et soie. H.396 x l.215 cm Inscription dans la tapisserie au milieu à gauche/sur le socle : "BAUDUIN Ier DU NOM/EMPEREUR DE CONSTANTINOPLE/COMTE DE FLANDRE ET/DE HAINAU (sic)/MARIE DE CHAMPAGNE/SON EPOUSE/JEANNE DE/CONTANTINOPLE/ET MARGUERITE DE/FLANDRE/LEURS FILLES"

lis d'argent sur fond de gueules. Signé dans la tapisserie en bas dans le liseret inférieur vert ; : "G. WERNIERS"

Date d'exécution dans la tapisserie en bas, dans le liseret inferieur vert. ; "1703".

Je rêve que des spécialistes honnêtes et compétents prouvent, pour beaucoup de tapisseries mal attribuée,s que les manufactures de tapisseries étaient aussi dans les Flandres Méridionale, le « Nord » actuel :

Lille, Halluin, Tournai et aussi Tourcoing étaient des centres  de tapisserie, souvent ignorés ou méprisés au profit des autres ,  faute de marques sur les tapisseries.

D’ailleurs , il  existe  des points d'Halluin, points de Flandre, points de Lys, de Gand et de Bruges etc.

Baudouin le Bâtisseur, comte de Hainaut ca 1109-1171, grand père de Baudouin IX

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Guillaume de Werchin †1219/

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Marie de Hainaut

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Guillaume de Maldeghem, seigneur banneret de Maldeghem †1253

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Philippe de Maldeghem †/1279

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Guillaume de Maldeghem

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Elisabeth de Maldeghem †1328

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Béatrix de Masmines

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Marguerite Notaex

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Elisabeth de Calckene †1437

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Jean de Vos

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Adrien de Vos, seigneur d'Herlebaut †1515

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Jean de Vos, chevalier †1571

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Gérard de Vos, seigneur de Beauprez †1595

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Guillaume de Vos

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Catherine de Vos

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Jeanne de Coussemaker 1623-1710

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Marie Charlet 1646-

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Jeanne Aldegonde Liénart 1677-1724

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Catherine Marie Cointrel 1700-1741

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Louis Dathis 1734-1797

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Henri Dathis 1765-1814

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Henriette Dathis 1797-1850

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Prosper Derode 1818-1892

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Louise Angélique Félicie Derode 1841-1870

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Urbain Daniel Virnot 1869-1951

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Marcel Virnot 1902-1980

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Brigitte Virnot

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Thierry Prouvost

Je rêve que des spécialistes honnêtes prouvent pour beaucoup de tapisseries mal attribuées que les manufactures de tapisseries étaient aussi dans les Flandres Méridionale, le « Nord » actuel :

Lille, Halluin, Tournai et aussi Tourcoing étaient des centres  de tapisserie, souvent ignorés ou méprisés au profit des autres ,  faute de marques sur les tapisseries.

D’ailleurs , il  existe  des points d'Halluin, points de Flandre, points de Lys, de Gand et de Bruges etc.

La fabrication de tapisserie à Lille, florissante au XVIe siècle, connaît au XVIIe siècle, des difficultés telles qu'elle est inexistante au début du siècle, puis à nouveau à partir de 1645, pendant une vingtaine d'années. En 1625, Vincent van Quickelberghe, puis en 1634, Jaspart Van Caeneghem, tous deux originaires d'Audenarde, s'établissent à Lille. Fondés grâce à la bienveillance du Magistrat, malgré quelques commandes, les ateliers ne connaissent pas le succès escompté et disparaissent rapidement.

Il faut attendre le rattachement de Lille à la France pour que la tapisserie lilloise retrouve une certaine prospérité. Dès 1669, afin de protéger les productions de la Manufacture royale des Gobelins, Louis XIV impose lourdement les tapisseries produites aux Pays-Bas. Lille bénéficie alors de l'émigration d'artistes, désormais étrangers, désireux d'échapper à cette imposition. Ainsi, cette même année de 1669, deux maîtres, originaires respectivement d'Audenarde et de Gand, Joris Blommaert et François Vanderstichelen, s'y installent. Leur départ pour Beauvais, en 1684, provoque l'installation des Bruxellois François et André Pannemacker, suivis, en 1688, de Jean de Melter. Outre les scènes religieuses d'après Rubens, Jean de Melter reste bien dans la tradition flamande en fabriquant des ténières, scènes de campagnes inspirées des tableaux de David II Téniers (1610-1690). Guillaume Werniers, gendre et successeur de Jean de Melter en 1700, assoit la renommée de la manufacture en développant ce genre, tout en s'inscrivant dans la tradition française par ses scènes mythologiques, religieuses ou historiques. Grâce à la persévérance de la municipalité, la production lilloise de tapisserie prend enfin son essor. Lors de l'occupation hollandaise (1708-1719), elle est confrontée à une nouvelle crise provoquée à la fois par la réduction des subventions municipales et l'arrêt de la taxation des impositions en provenance des Pays-Bas. 

http://www.thierryprouvost.com/Tapisseries-Flandres-Histoire.html

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Botter en Tuche

Les dessus de porte d'Arnould de Vuez, déjà étudiés, se reconnaissent en haut à gauche et à droite de cette œuvre par

Isidore-Ernest-Joseph Bonnier de Layens

 (1792 - 1877)

Arnoult-de-Vuez-Lenglart-Barrois-Virnot-de-Lamissart

Vue de l'intérieur du musée de Lille lorsque les tableaux étaient placés dans la chapelle des Récollets, 1835, Palais des beaux-arts de Lille

Photo (C) RMN-Grand Palais / Philipp Bernard palais des beaux-arts de Lille http://www.pba-lille.fr/

Le Musée des Beaux Arts de Lille fut longtemps une " affaire de famille ".

Louis Watteau, neveu du Grand Watteau, et son fils François, fondèrent et dirigèrent le futur Musée de Lille de 1792 à 1798; leur mécène et légataire fut Charles Lenglart, prototype du collectionneur du siècle des lumières,  frère de nos aïeules Virnot et Lamissart.http://www.virnot-de-lamissart.com/ART-charles-lenglart.html

Deuxième Conservateur du Musée de Lille, Henri-Joseph van Blarenberghe, Miniaturiste, Maître de Dessin des Enfants de France, l'inaugura en 1803; sa fille Eugénie devint notre belle sœur http://www.virnot-de-lamissart.com/Van%20Blarenberghe.html

Isidore-Ernest-Joseph Bonnier de Layens, né à Lille le 8 décembre 1792 et mort à Paris le 20 août 1877, peintre français, a été conservateur du Palais des beaux-arts de Lille de 1828 à 1842. Cousin issus de germain.

Edouard Reynart, cousin par notre aïeule Marie Barbe Reynart, fit  croître  considérablement le musée actuel de 1849 à 1879

Or, les n os 226 et 227 étaient deux toiles de Jacques Van Oost le fils. 


L'une, l'Apothéose de sainte Thérèse, provenant de l'église des Carmélites, est aujourd'hui au musée de Bailleul. Elle a souffert.


L'autre, en très bon état, représente la Visitation. C'est une peinture fort belle, qui orne le vestibule du château de M. Dehau, à Bouvines.

 

Les n os 228 et 229, sont des Arnould de Vuez, de très grande dimension,

Saint François et un ange et

Saint François refusant la tiare,

tous deux au Musée de Valenciennes.


Les n os 232 et 233 sont du même maître de Vuez, et les pendants de deux toiles exposées encore aujourd'hui au Musée sous les n os 819 et 820. Elles existent encore, roulées en

magasin, chez M. Auguste Lenglart, à St-Maurice-Lille.

 

On voit chez le même amateur, et provenant de la même source, un magnifique Jacques d'Arthois, avec figures de Van der Meulen, vendu vingt-cinq francs au marchand Tencé et

racheté peu après quatre-vingts francs par M. Charles Lenglart.

 

879. (629) Fête de la levée du siège de Lille. Louis Watteau H. 1,32. — L. 1,61 1/2. — T. - Fig. de 0,14. Proclamation du décret de la Convention nationale, en date du 12 octobre 1792, déclarant que « les habitants de Lille ont bien mérité de la Patrie. »  

Sur une estrade élevée au milieu des ruines dans le quartier Saint-Sauveur, le maire André, entouré du corps municipal, lit la proclamation de la Convention. Au pied de l'estrade, défilent les vainqueurs ; vétérans armés de piques et le bataillon d'enfants, dit bataillon de l'Espérance.  

Cette cérémonie, dont la date précise n'est pas connue, eut lieu en novembre 1792.

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Donné en 1862 par M. Auguste Lenglart-Barrois.

1013. (941) La Vierge.

 H. 0,80. - L. 0,'70. — T. - Fig. gr. nat., mi-corps.

La Vierge, assise, tient l'Enfant-Jésus debout. Ce

dernier appuie la main sur la tête du petit saint Jean.

 Don de M. Desmottes-Lenglart, en 1878.

Inconnu. XVII e siècle. — E. B.

10 1 4. (942 } Tête de Goliath.

H. 0,42. - L. 0,55. — T. — Plus gr. que nat.

Transformée en celle de saint Jean-Baptiste.

Don de M. Desmotte-Lenglart, en 1878.

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Plusieurs de ses tableaux ornaient aussi la « salle du Conclave » de l'ancien hôtel de ville de Lille (le palais Rihour), et à proximité les bureaux de l'état civil. Ce tableau, représentant la comtesse Jeanne octroyant aux magistrats de Lille la charte municipale de 1235, était antérieurement placé dans l'ancienne antichambre de la salle du conclave[1].

Quand les œuvres stockées dans l'ancien couvent des Récollets de Lille furent transportées dans les salles de musée incluses dans le nouvel hôtel de ville, la troisième de ces salles ne contenait presque que des tableaux d'Arnould de Vuez (10 grands tableaux d'église, un portrait de femme et les esquisses de 5 grandes toiles (toiles qui étaient alors encore dans la salle du conclave du palais Rihour

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Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant avec des réflexions relativement aux arts et quelques gravures

Descamps, Jean-Baptiste, peintre du Roi

 

J.-B. Barba, libraire, Paris, 1838.

 

In-8, demi-basane, dos lisse orné, titre en lettres dorées, tranches jaspées, xvi, 331 pp.

Nouvelle édition, augmentée de notes par M. Ch. Roehn ; l'édition originale avait été publiée en 1769.

Avec six planches gravées en hors-texte : Chaire des Carmes chaussés, chaire du couvent de Letiendael, chaire d'Hanswyck, mausolée de l'évêque Triest, chaire de Saint-Bavon, carte dépliante des Pays-Bas catholiques.

Assez bon état. Dos frotté et coiffes déchirées, usure des plats et des chants, des rousseurs plus ou moins fortes sur certaines pages.


"J'ai passé ma jeunesse en Flandres, ma Patrie, où j'ai vécu au milieu des productions que je fais connoître." Ainsi s'exprimait le peintre Jean-Baptiste Descamps, né à Dunkerque en 1714 et mort à Rouen en 1791, qui fut l'un des principaux promoteurs du goût pour la peinture nordique dans la France des Lumières. Après avoir vécu en Flandres et à Paris, il fonda à Rouen une école particulière de dessin qui délivrait des cours gratuits. En 1767, Descamps consacra un mémoire à cette institution provinciale emblématique de l'esprit des Lumières :  Sur l'utilité des établissements des écoles gratuites de dessin en faveur des métiers. Son admiration pour les maîtres flamands donna lieu à une vaste entreprise éditoriale en quatre volumes : Vie des peintres flamands, allemands et hollandais (chez Jombert, 1753-1763). Le frontispice explicite qui ornait le premier volume prend des accents programmatiques : une allégorie de la peinture des écoles du Nord était assise sur une frise antique en ruine... L'étude rompait avec la vocation généraliste des ouvrages français des XVIIe et XVIIIe siècles, qui privilégiaient systématiquement les écoles italiennes et françaises. "La spécialisation de celui de Descamps est donc une innovation importante, d'autant qu'elle est l'aboutissement d'une évolution régulière de l'intérêt pour les écoles du Nord en France." (G. Maës, in L'art et les normes sociales en France, 2001, p. 309) Les presque 800 noms d'artistes qui figurent dans le recueil de Descamps sont donc exclusivement nordiques.

Publié sous la forme d'un journal de voyage, le Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant (1769) captive l'imagination afin d'instruire le voyageur et le lecteur. A l'encontre de l'émergence de plus en plus manifeste du "moi" du narrateur dans la littérature de voyage lors de la seconde moitié du XVIIIe siècle, Descamps privilégie la teneur scientifique au détriment de l'intrigue intimiste des "événements". Soucieux d'approfondir la connaissance de son objet par une opportune sélection des oeuvres observées in situ, l'auteur a tenu à effectuer en 1768 un voyage supplémentaire dans "toutes les villes dont je parle, pour acquérir plus de certitude." (Avertissement, p. v) Aux antipodes d'un journal intime, Descamps dresse "une nomenclature minutieuse des peintures, sculptures et objets d'art qu'il a observés au cours de ses pérégrinations ; il marque d'une étoile ceux qu'il pense le plus susceptible d'intéresser ses lecteurs et ajoute à leur intention une carte dépliante et un horaire des voitures publiques." (G. Maes)

Charles Roehn, préfacier de la deuxième édition en 1838, fait état du profond changement imprimé dans ces contrées par l'histoire récente, déplorant le "partage tacite entre les nations européennes des richesses de la Flandre." "Les choses suivent le cours des événements, écrit-il sur le ton de la fatalité. Nos deux révolutions, la première surtout, ont opéré de grands changements, non seulement dans l'ordre de classification des tableaux des églises de la Flandre, mais aussi dans la possession de ces tableaux. Je me suis efforcé de remédier à ces changements apportés par le temps [...]."

Aux horaires des diligences et autres barques indiqués en son temps par Descamps, Roehn substitue désormais la table et le tarif des chemins de fer…

---DE LA FLANDREET DU BRABANT.IIDominique; les deuxà la gauchefontpeintsparRosignol; ce sontles plusbeaux.Au -dessusdesconfessionnauxfontplacésdesPaysages, avecfigurespeintesparRolignol; cesontla plupartdesbonsTableaux,CetteEgliseest belle& claire, & foutenuepardescolonnes;surl’entablementfontdesgaleriesavecunebalustrade,cequirendcetédificeendedanstrèsagréable.Le Portailau - dehorsest décoréde troisordresles unssur les autres, l'ionique, le corinthien& lecomposite., avecdescolonnesengagéesà moitié;l'entablementfaitressautsurlessaillies, le cousronnementest lourd, les figures, troppetites, sontmédiocres:c'estentoutuncomposémesquin&fansart.Dansl'EglisedesRécollets.LapremiereChapelleàladroiteapourTableaul'adorationdesMages:compofitionfoibleentout,parWamps.Dansla deuxiemeChapelle, le Tableaureprésenteun Angequidonnela Communionà un Religieux, & SaintBonaventurey célebrela Messe:peintparArnoutde Vuez, t. 3 , p.225. Ce sujet,biencomposé, est bienpeint, maiségalementlavé& repeintpar le mêmequi a tantgâtéde TableauxdanscetteVille.* Latroisieme, au - dessusdupetitPortailquiconduitauCloître, le TableaureprésenteSaintBonaventureécrivant; devantluiestunCrucifixquisembleluiinspirersesidées; derrierelui, SaintDominique& unautreReligieuxobserventnotreSaintdanssaméditation:peintparA.deVuez,t.3,IZVOYAGEPITTORESQUE#:3,p.225.C'est,jecrois,leplusbeauTableaudecetArtiste:ilestcomposéavecsagesse,lescaracteressontd'unebelleexpression,ilestaussibienpeint,LequatriemereprésenteunReligieuxquirefuselatiare:Tableauquia noirci, maisquiestbiencomposé&bienpeint,parA.deVuez,t. 3 ,p. 225.* Le cinquiemeest aussipeintparA.de Vuef,*. 3 , p. 225.Il représentele Concilede Nicée.Ce Tableau, pleinde génie,biencomposé& bienpeint, a pousséun peuau noir .LefixiemeTableauestpeintparWamps, ilestmédiocre: onvoitSaintAntoinequiadorel’EnfantJesus.LeseptiemeTableaureprésenteunSaintdel'Ordre, quiobtient, parsesprieres, laguérisond'unjeunehommequiavoitla jambeblesséed'uncoupdehache. Lacompositionen estingénieufe,le desseinestcorrect; il y a de l'expressiondanslestêtes, maistouty estfoiblementcolorié, parA.deVuez, t. 3 ,p.225.* Le Tableaudu maître-AutelreprésenteNotreSeigneurattachésur la Croix, à sescôtésfontlaVierge& SaintJean, au basde la Croixla Madeleineen pleurs; surle secondplan, dessoldatsquiretournentversla Ville. Ce Tableau, peintpar A.yanDyck, t. 2 ,p. 8 , est biencomposé, de la plusbellecouleurclaire&argentine.* A l'Autelde la gauchedu Cheur, on voitlaViergesur lecroissant, portéepardesAnges, &couronnéepar laSainteTrinitépersonifiée: peintparA.vanDyck, t. 2 , p. 8. CebonTableauabiendestaches: la têtede Dieule Pereest lourde&DELAFLANDREETDUBRABANT.13in&d'unchoixpeunoble,lesmainsdelaViergefonttropfortes,&neparoissentnullementapparteniraucorps:*L'AutelàladroiteapourTableauSaintAntoinequiprésenteunehostieàunvieillardàsesgenoux,suividefonâne; deuxautresfiguressontåfasuite.C'estaussiunbonTableaudevanDyck,t. 2,p.8,maisbieninférieuràceluidumaîtreAutel.Enentrant, lepremierTableauà lagaucheestmédiocre, &peintparWamps;ilreprésentelaCene.*LedeuxiemereprésenteunSaintquirefuseunecoupequ'unAngesuiprésente.C'estunbonTableau,peintparA.deVuez,t.3,p.225.Letroisieme,onvoitunSaintquifaitapporterdesvasesd'or& d'argent,qu'ilfaitjetteraufeu:bonTableau,parA.de Vuez,t..3,p.225,maisaussimalnettoyé&plusmalrepeint.LequatriemeTableaufaitvoirunReligieuxquiprésentelaregledesonOrdreàJesus-Christ&àlaViergedansleCiel:compositionfoibleentout,&ledernierouvraged'A.deVuez,t.3,p.225.* Lecinquieme, SaintFrançoismourantentrelesbrasd'unAnge: beauTableau, dansla maniereduGuide,peintparA.deVuez, t. 3 , P:125.Lefixieme, un SaintFranciscainreçoitd'unAngeà boire& à manger; un Religieux, & quelquesautresfigures, paroissentdansla plusgrandesurprisede cetévenement.CeTableaun'estpassansméritepourla compofition, maisassezfoiblepourle dessein, d'unemauvaisecouleur, quiestencorenoircie:peintparBergamelepore.Le septieme, un Saintde l'Ordre, qui prêchele14VOYAGEPITTORESQUEeftenle peuple. CeTableau, peintparA.de Vuez, t:3 , p.225, est composé& drapécommeles ouvragesde le Sueur; le fondintéresseégalement,ou la bellearchitectureestdistribuéeavecunesçavanteéconomic. Malheureusementtoutуcorerepeint&auplusmal.CetteEglise,assezbelle, estbienéclairée: lePortailestassezbienordonnédetroisordres, dotique, ionique&corinthien; maisje nele proposepaspourmodele, touty estpetit&mesqui


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Vu de l'intérieur, c'est autre chose.

Descamps (Jean-Baptiste). La Vie des Peintres Flamands, Allemands et Hollandois, 4 volumes, 1753-6

Arnoult-de-Vuez-Lenglart-Barrois-Virnot-de-Lamissart----₩


http://www.thierryprouvost.com/Descamps%20Prouvost.html




I . « Aprobation du dessin d'un tableau ajusté au cadran de l'orloge DU Conclave. — Le iT de juillet 1 71 1, le dessein d''un tableau, fait par le sieur Arnould, pour poser au Conclave, ajusté au cadran de l'orloge aiant été représenté, lequel coûtera onze à douze cens florins, il a été 

aprouvé sauf quelque changement sur des figures aiant raport à la réprobation. Et il a été résolu d'y travailler en cette conformité, que cette dépense se prendra sur (en blanc)des baux des fermes, sauf à voir alors ce qu'il conviendra de faire par raport au chaufoir et à une chambre de Conseil aussi bien que le surplus de l'embellissement du Conclave, à mesure que l'on sera en estât de le faire par rapport aux finances de la ville. » {Archives communales de Lille. Registre aux résolutions du Magistrat, n" 19, folio 150 v"). 

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Les dessins et esquisses d'Arnould de Vuez.

 

Ce chapitre est indispensable pour donner la juste mesure

du talent d'Arnould de Vuez. Si notre artiste fut un peintre

de distinction^ il fut supérieur encore comme dessinateur.

 

Les esquisses de notre maître sont nombreuses, remar-

quables et appréciées de tous .

 

M. Poutignac-Devillars, président de la Société artistique

de Roubaix et Tourcoing, à qui nous devons tant de recon-

naissance, dans une lettre écrite il y a quelques années à

M. J. Lenglart, s'exprime ainsi, après avoir vu ces esquisses

et les avoir contemplées avec ravissement : « Esquisses

innombrables et merveilleuses, dit-il, elles ne laissent rien à

désirer en pureté, en grâce et en précision. L'on éprouve,

à les examiner, une impression plus profonde qu'à la vue

même de ses peintures. Il est un projet du Jugement de

Salomon^ par exemple, dont on ne peut pas se détacher,

et qui vous retient, à l'examiner, plus de temps qu'une

grande peinture. »

 

Ces dessins et esquisses sont sans doute dispersés.

Cependant les descendants du célèbre artiste conservent

religieusement un grand nombre de pièces de leur ancêtre,

et nous sommes heureux d'en pouvoir donner l'inventaire

détaillé.

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