Grégor PUPPINCK

Flamine-Puppinck-Krempp

Docteur en droit 

Directeur du Centre Européen pour le Droit et la Justice, Strasbourg

Expert auprès du Conseil de l'Europe.


de la branche des Urbain Virnot.
Thérèse Krempp

Charles de Rose
le pionnier de l’aviation de chasse

Jean-Noël Grandhomme & Thérèse Krempp

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a Sa naissance aristocratique de Charles Tricornot de Rose (1876-1916) le destinait tout naturellement à la cavalerie. Fervent catholique, la question des Inventaires lui fera quitter son arme ; son esprit ouvert au progrès technique et les circonstances l’orienteront vers une aviation militaire balbutiante. Titulaire du brevet de pilote militaire n°1, sa rigueur et son allant l’amèneront à effectuer de nombreux raids et à participer activement à la création d’une arme aérienne. Préconisant très tôt une aviation offensive, contrairement à la pensée de l’époque n’envisageant l’aéroplane que pour l’observation et la défense, il mettra en place la MS 12, première escadrille spécialisée, avant de fonder la doctrine d’emploi de l’aviation de chasse. Le commandant de Rose, meneur d’hommes dont le nom est associé à la bataille de Verdun, s’écrasera au sol le 11 mai 1916.

La biographie est un exercice périlleux dans lequel s’égarent parfois quelques auteurs se contentant pour l’occasion de synthèses approximatives. Nous sommes ici en présence du fruit d’un réel travail de recherche, un modèle du genre. Outre la connaissance biographique, le lecteur s’enrichira en découvrant la toile de fond de la vie de Charles Tricornot de Rose, le monde si particulier de la cavalerie de la fin du XIXe siècle au début du XXe, et surtout les conditions de la naissance de l’aviation militaire.

Les 820 notes sont regroupées en fin d’ouvrage, avec la mention de dix pages de sources et de bibliographie. On appréciera ce qui manque trop souvent aux ouvrages d’histoire : un index bien pratique. Ouvrage d’universitaires certes, avec toute la rigueur que cela sous-entend, mais sans aridité aucune, se dévorant comme un roman. Ce livre fait montre de qualités trop rares de rigueur historienne et de qualité d’écriture pour ne pas être signalé comme l’un des meilleurs ouvrages d’histoire aéronautique paru cette année.

Philippe Ballarini

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