De
Bourgogne-Herlaer
au 2
et 3e bandé d'or et d'azur de 6 pièces à la bordure de gueules, qui est de
BOURGOGNE ancien,
et sur
le tout d'or au lion de sable orne et compossé de gueules (qui est de FLANDRE).
Les
écartelures brisées d'un champagne d'or a la pointe de l'écu. V.
II avait été
de service dans les appartements, du roi le 20 Juin 1791 mais i1 n'apprit la
fuite de la famille royale que le lendemain. Arrêté avec deux de ses camarades,
il fut maltraité par la populace qui voulait le pendre à un réverbère dans la
rue St-Honore, près du Palais Royal lorsqu'un escadron de gendarmes vint
l'arracher des mains des forcenés.
second fils
de Dominique et de Marie Cousin, baptise a St-Etienne le 13 Janvier 1737,
licencie es-lois, Bourgeois de Lille par relief du 3 Avril 1761, avocat au
Parlement de Flandre, Procureur du Roi aux Eaux et Forets. 11 fit le
dénombrement de deux fiefs a Bailleul en Avril 1782, et celui du fief de
Musemberg à Séquedin en Janvier 1785, et fut Conseiller Municipal en 1807 et
Trésorier de
Le 2 Juin
1760, à St-Etienne, il avait épouse Marie Alexandrine LENGLART, fille de
Nicolas-Hubert et d' Alexandrine Carpentier, baptisée dans cette églises le 12
Janvier 1742, décédée le 30 Juin I8I5, ayant eu neuf enfants : Alexandrine qui
suit, Charlotte qui épousa François-Désiré QUECQ, Sgr d'HENRIPRET, Urbain,
Pierre, Hubert, Rose qui épousa Jean Baptiste PROUVOST, Catherine qui épousa
son cousin Dominique-François VIRNOT, Louis Urbain qui épousa
Aimée-Joseph PROUVOST
2 A lexandrine-Charlotte- Joseph--
Marie V IRNOT DE LAMISSART,
née le 28
Décembre r76I, de Charles et de Marie Lenglart, décédée le 8 Avril 1832, épousa
le 18 Juin 1782, Charles Henri DE SAVARY, Sgr DU GAVRE,
(Conseiller
du Roy, Trésorier de France a
3 Thérèse-Charlotte DE SAVARY DU GAVRE,
née Paroisse
St-Etienne, le 16 Février 1789, décédée le 10 Février 1862, avait épousé le 15
Septembre 1813 Charles-Léopold-Alarie DE
Chevalier,
fils de Charles, Chevalier, ne le 28 Juillet 1753 de Charles, Chevalier, Sgr de
St-Aubin et de Marie-Beatrix Moullart de Vilmarest, page du Roi Louis XVI, puis
capitaine au régiment de Berry, Chevalier de St-Louis. (DE
4 : Elisabeth-Zénobie
DE
Née le 5
Novembre r8r6, décédée au château d'Estaimbourg, près Tournay, le 27 Juillet
1885, s'était mariée en 1838 à Charles DE BOURGOGNE,
Estaimbourg
On trouvera des données
historiques sur le site : http://estaimbourg.com/feodalite.htm mais rien
à la BM de Lille et aux ADN ! Sacré frontière, héritage de Louis XIV, qui
nous coupe de nos cousins des anciens Pays Bas ! » nous dit Philippe
Rammaert.
« Parmi les seigneurs d’Estaimbourg, il y en eut
d'illustres qui ont rempli les annales de l'histoire de leurs gestes glorieux.
D'autres se sont confinés dans leur rôle de châtelain du pays.
En 1302, Messire
Baudouin d'Auberchicourt était propriétaire du château féodal, il épousa
Yolande de Roysen.
Baudouin
d'Auberchicourt (de sinople aux chefs d'hermines, à la bordure endentée
d'argent), chevalier, sire d'Estaimbourg et de Bernissart, épousa Marie de
Mortagne (parti émanché d'argent et de gueules de dix pièces). Trop tôt hélas!
le bonheur des époux fut mis à rude épreuve. On sait que la guerre de cent ans
éclata en 1337, entre Philippe de Valois, roi de France et Edouard III, roi
d'Angleterre, cette partie du Hainaut fut le théâtre de la guerre. Le château
d'Estaimbourg ne fut pas épargné.
Isabeau
d'Auberchicourt, dite d'Estaimbourg, épousa:1° Gérard d'Antoing (de gueules
semé de trèfles d'argent, au lion de même brôchant sur le tout), seigneur de
Gondecourt, chevalier, gouverneur d'Artois.2° Jehan ou Jacques d'Ollehain
(d'argent à trois tourteaux de gueules), chevalier, seigneur de Grand-rullecourt.
Isabeau d'Antoing,
dame de Gondecourt, épousa Guillebert de Ste Aldegonde (d'hermines à la croix
de gueules, chargée de cinq roses ou quinte feuilles d'or), chevalier de Ste
Aldegonde, près de Saint Omer.
Isabelle de Ste
Aldegonde, dame de Gondecourt, porta la Beuvrière en mariage à Jacques dit
Béthin d'Ollehain, chevalier, seigneur d'Estaimbourg, de Bouvignies, de
Grand-Rullecourt, Il mourut en 1417.
Il y eut également un
certain Mathieu.
Hugues d'Ollehain,
chevalier, seigneur de la Beuvrière, d'Estaimbourg, de Bouvignies, de Montenescourt,
de Gondecourt, etc..., épousa Aline de Wancourt (d'argent fretté de sable)
chanoinesse de Maubeuge.
Jacques d'Ollehain,
héritier de la Beuvrière, chevalier, seigneur d'Estaimbourg, de Bouvignies, de
Gondecourt, etc..., décédé en 1483, épousa Marguerite de Halluin ou Van
Hallewijn (d'argent à trois lions de sable, couronnés d'or, armés et lampassés
de gueules)
Jehan d'Ollehain,
chevalier, seigneur d'Estaimbourg, héritier de la Beuvrière, de Sotrud et de
Dssemez à Bailleul, épousa Marguerite de Rebreuvriette (d'argent à trois faces
de gueules, accompagnées de trois merlettes de sable rangées en chel).
Philippe-Jacques
d'Ollehain, écuyer, seigneur d'Estaimbourg, de la Beuvrière, de Sotrud, de
Dossemez, etc..., épousa Marguerite Van des Zype (de Sinople à trois têtes de
léopard d'or, lampassées de gueules). Josse d'Ollehain, chevalier, seigneur
d'Estaimbourg, d'Oudewalle, de Denterghem, de
la Beuvrière, de Sotrud, de Dossemez, épousa: 1° Adrienne de Gavre (de
gueules à trois lions d'or, armes, lampassées et couronnés d'azur). 2° Jossine Vutenhove (d'argent à trois
jumelles de gueules).
Antoine d'Ollehain, écuyer, seigneur d'Estaimbourg, de
Denterghem, etc..., vivant en 1550, décédé sans alliance en 1560.
Josse d'Olehain, chevalier, seigneur de Denterghem,
d'Estaimbourg, d'Olsene, d'Oudewalle, de Nockere, etc..., mort à Naples en 1565
sans postérité légitime.
Anne d'Ollehain, héritière de ses frères, décédée en 1566.
Jehan de la Broye (d'argent à la croix de gueules, chargée de
cinq coquilles du champ) hérita d'Anne d'Ollehain, était fils de Gauthier,
écuyer, seigneur de Gondecourt, conseiller du roi d'Espagne et assesseur à la
Gouvernance de Lille.Il épousa Anne de Baynast (d'or au chevron de gueules
abaissé sous trois fasces du même).
Guilbert ou Gilbert de la Broye, écuyer, seigneur d'Estaimbourg,
Gondecourt, Essars, la Beuvrière, Sotrud, Dossemez, etc..., épousa, en 1590
Hélène de la Pierre (d'argent à trois aigles de sable, becquées et onglées de gueules). L'acte de leur
mariage fut entériné le 04/02/1591, au grand Conseil de Malines. Décédé le
14/05/1623 et fut inhumé dans l'église d'Estaimbourg, sous un tombeau. A
l'époque de la révolution, on cacha le sarcophage pour le soustraire aux coups
des révolutionnaires français.
Jean de la Broye, chevalier, seigneur de Gondecourt et
d'Estaimbourg, de la Beuvrière et d'autres lieux, épousa sa parente Claudine
Anne-marguerite de la Pierre de Bousies.
Guillaume - Albert de la Broye, mort le 02/10/1690, épousa
Anne-marguerite de Kockler (d'azur à trois pals d'or et sur le tout un écusson
d'or à une tête et col de lion de gueules).
Marie-jeanne de la Broye, dame d'Estaimbourg, etc... épousa le
15/10/1715, Jacques-ferdinand de Villegas (d'argent à une croix vidée et
enhendée de sable, à la bordure composée de seize pièces de gueules et d'argent
d'une chaudière de sable)
en 1788, le seigneur d'Estaimbourg était un Villegas issu de la
Broye, il s'agit en l'occurrence de Melchior-Joseph.
Charles de Villegas, lieutenant-général des armées de S.M.
catholique. Ce dernier hérita de notre seigneurie; il mourut avant 1805.
A dater de cette époque le domaine seigneurial passa à M.
Charles-emmanuel de Villegas, dernier seigneur du village. En
1806, Charles-Emmanuel de Villegas, vendît le château, la basse-cour, la
brasserie, au marquis de Brandt de Maizières : une de ses filles, Marie-Claire-Joséphe-Julie
de Brandt de Maizières épousa Philippe de Bourgogne, Chevalier, né à Lille le
28 Janvier 1774, entra aux pages du Roi en 1789. En 1792, il fut nommé premier
page (dignité qui au bout de quatre années conférait le grade de capitaine de
cavalerie). II avait été de service dans les appartements, du roi le 20 Juin
1791 mais i1 n'apprit la fuite de la famille royale que le lendemain. Arrêté
avec deux de ses camarades, il fut maltraité par la populace qui voulait le
pendre à un réverbère dans la rue St-Honore, près du Palais Royal lorsqu'un
escadron de gendarmes vint l'arracher des mains des forcenés. Au 20 Juin 1792,
Philippe de Bourgogne resta constamment près du Roi et, le 10 août, il fut du
petit nombre des serviteurs et des gardes nationaux fidèles qui lui
firent un rempart de leur corps. II l'accompagna jusqu'à l’entrée de
l'assemblée ou il ne fut point admis, mais ou son habit de premier page lui
attira une décharge qui tua un garde a. ses cotes. II rejoignit l'armée des
Princes, y reçut au nom du Roi un brevet de capitaine des Chasseurs de Calonne signé
par Monsieur et le Comte d’Artois le II septembre 1792, et prit part à la
défense de Maëstricht ce qui lui valut le titre de Bourgeois de cette ville.http://www.virnot-de-lamissart.com/Monarchie.html
Il descendait en ligne bâtarde de Jean sans
Peur, duc de Bourgogne, comte de Flandre, petit fils de Jean de Valois, roi de
France.
L’origine de la famille de
Bourgogne-Herlaer, branche de la 2ième Maison de Bourgogne
(Capétiens-Valois) : il faut partir de Jean (Sans Peur), (°1371+1419), duc
de Bourgogne en 1404 à la mort de son père et comte de Flandre en 1405 à la
mort de sa mère. Il a épousé en 1384 Marguerite de Bavière ; leur 8ième
enfant, Agnès a épousé son cousin d’une branche capétienne cadette Louis I duc
de Bourbon. Leur 4ième fils, Louis, vécut d’abord en 1445 à
Bruxelles à la cour de son oncle Philippe (le Hardi) comme chancelier de
Flandre, puis fut élu en 1455 prince-évêque de Liège (prêtre en 1466 et sacré
en 1467). Il est le père en 1464 de Pierre de Bourbon, baron de Busset et
ancêtre direct de la Maison de Bourbon-Busset (il est dit le bâtard de Liège
mais ses descendants ont prétendu que le père avait été marié en 1464 avec
Catherine d’Egmond, qui sera ensuite régente du duché de Gueldre pendant la
minorité de son neveu).
Jean (Sans Peur) a eu
plusieurs enfants naturels, dont Jean, qui serait né à Dijon en 1404 fils
d’Agnès de Croy, fille du chambellan du duc de Bourgogne ; elle restera
célibataire et sera dame d’honneur de la duchesse Isabelle de Portugal épouse
de Philippe III (le Hardi). Jean, sgr de Herlaer et autres lieux, sacré
évêque de Cambrai (élu en 1440) et comte du Cambrésis, réside à Bruxelles et
Malines à la cour du duc ; le pape l’investit de l’archevêché de Trèves en
1466 et 1467 ; il est décédé à Malines en 1480 et fut inhumé dans le chœur
de la cathédrale Ste-Gudule de Bruxelles ; il a eu 14 enfants naturels et
1 supposé ; l’aîné, Jean, bâtard de Bourgogne, sgr de Herlaer à Vilvorde
en 1459, est né à Louvain en 1424 de Marguerite Absoloens que le futur évêque
avait connue alors qu’il était étudiant.
Jean a épousé Jeanne de
Hornes à Bruxelles en 1450 et aura 6 enfants dont Charles, sgr de Herlaer, et
Godefroi, sgr d’Amerval. Dans les 2 branches on trouve de nombreux enfants
naturels en plus des enfants légitimes.
Godefroy de
Bourgogne-Herlaer, sgr d’Amerval, est le grand’père de Maximilienne qui épousa
Philippe de Rodoan, sgr de Berleghem, bourgmestre de Bruxelles (1588/89) dont
le père venait de Lorraine et la mère était issue de vieilles familles des
lignages de Bruxelles (seuls les descendants pouvaient faire partie des
Lignages et Philippe de Rodoan avait été admis au Lignage Sweerts en 1588 du
chef de sa mère ; voir les bons articles résumés sur les lignages et
l’association actuelle, sur Wikipédia). Leur fille Catherine épousa en
1612 Jean de Croeser, chevalier, (d’une vieille famille flamande), sgr
d’Audincthun, Dennebroeucq et Réclinghem (3 terres à clocher en Artois lui
venant des familles de Samillan et de Contreras, d’origine espagnole, et de
Montbertault). Dans la branche aînée les 3 terres furent vendues par la
dernière descendante alliée à la famille Boutechoux de Chavannes ; dans la
branche cadette, fixée d’abord à Bergues on trouve Anne Thérèse de
Croeser, grand’mère maternelle de la marquise de Sade, et Benoît
Dominique de Croeser, qui se fixa à Valenciennes par mariage en 1746 avec Marie
Anne de Sars, plusieurs fois descendante de la famille de famille de
Fourmestraux de Valenciennes, issue de la vieille famille lilloise qui a donné
la branche de Wazières de Fourmestraux, sgrs du Vert-Bois à Bondues. Marie Anne
de Sars, très vite veuve, a acquis la sgrie de Villers-Sire-Nicole de
Beaumarchais qui l’avais lui-même acquise de la Maison de Nassau. Son
fils, J-Bte Dominique devint chef de famille de la Maison de Croeser à
l’extinction de la branche possessionnée en Artois, et épousa Adélaïde de
Grignart de Rametz, qui, par la Maison de Blois, cumulait, comme lui plusieurs
ascendances jusqu’à St-Louis (ce qui est beaucoup plus rare en France que les
ascendances jusqu’à Hugues Capet et Charlemagne !) ; j’ai participé
aux Cahiers de St-Louis de l’abbé Dupont restés inachevés après son décès. Du
couple de Croeser-de Grignart sont issues notamment Pauline qui épousa
son cousin Casimir de Sars de Solmon, militaire retraité, généalogiste
amateur, qui légua à la ville de Valenciennes 13 volumes manuscrits de
généalogies des familles des provinces du Nord que la Bibliothèque Municipale a
mise en ligne mais qui sont à prendre avec la plus grande précaution car il a
recopié tout ce qui lui tombait sous la main dans les bibliothèques et archives
privées de la Région, sans indiquer ses sources et sans faire œuvre critique en
mettant parfois plusieurs versions qui se contredisent. Une autre fille, Joséphine,
épousa Alexandre Le Tellier et une seconde fille, Louise, née posthume chez une
autre de ses sœurs la comtesse de Préseau (dont le conjoint était plusieurs
fois cousin d’Alexandre Le Tellier et descendait plusieurs fois des familles de
Préseau, de Colnet et Polchet, familles de maîtres de forges et maîtres
verriers de l’Avesnois). La descendance de Louise Droulers-Le Tellier se trouve
dans l’annuaire des familles.
Charles de
Bourgogne, sgr de Herlaer (frère aîné de Godefroi), a eu un petit-fils,
Philippe, + au château d’Herbamez en 1630, qui épousa en 1594 Isabeau de Le
Candèle, dame d’Herbamez à Marquillies après son père. Leur arrière-petit-fils,
Balthazar Philippe François, chlr, sgr d’Herbamez épouse en 1713 Marie Anne
Thérèse Parent, dont 7 enfants ; l’aîné est le grand-père de Jeanne Rufine
Françoise, dernière dame d’Herbamez, épouse en 1787 de Charles Désiré Henri de
La Chaussée, éc., sgr de Séhen et St-Prix, officier ; le dernier, Léon
Balthazar, chlr, officier, est le père de Philippe de Bourgogne, chlr, 1er
page à la Grande Ecurie du Roi, émigré puis fixé à Tournai, bourgmestre
d’Estaimbourg, marié en 1809 à Tournai à Marie Claire Josèphe Sophie de Brandt
de Maizières dont le père était le dernier seigneur d’Estaimbourg et
propriétaire du vieux château. Leur fils hérita de la propriété
d’Estaimbourg et reconstruisit le château en 1854 ; ses 2 enfants seront
les derniers du nom de cette branche.
Les Amédée Prouvost
louèrent le domaine pour remplacer leur maison de campagne de la Glane.
L’Histoire d’Estaimbourg,
citée sur le Site, nous donnerait certainement des précisions sur la
transmission de la seigneurie sous l’ancien Régime, mais où la consulter ?
La généalogie des bâtards
de la Maison de Bourgogne par Marcel Bergé, pages 316 à 408 du N° 60 (novembre
1955) de L’Intermédiaire des Généalogistes, in du SCGD de Bruxelles.
C’était l’ouvrage de
référence jusqu’à la parution en 1990 du volume consacrés par Patrick Van
Kerrebrouck aux Valois dans La nouvelle Histoire Généalogique de l’Auguste
Maison de France (736 pp.) (tome III de cette reprise du Père Anselme,
malheureusement inachevée).
Le Professeur Bergé
n’indiquait pas l’alliance de Marie de Bourgogne, par contre elle figure dans
l’ouvrage de Van Kerrebrouck ; elle a épousé au château d’Estaimbourg le
29/5/1864 Marie-Gaston Martin de Marolles (pour la suite voir Roglo) ;
comme elle est décédée en 1906 ce sont peut-être ses enfants qui ont vendu
Estaimbourg qui était loin de leur propriété d’Allouis dans le Cher. »
Philippe Rammaert
Charles de Bourgogne, fils de Philippe de
Bourgogne, naquit en 1801. Il épousa, vers 1838, mademoiselle Marie-Antoinette
de la Chaussée et reconstruisit le château en 1854 remplaçant l’ancien château qui appartenait à ses
grands parents maternels, François de Brandt, marquis de Maizières, décédé au
château d’Estaimbourg le 21/4/1831 et Marie-Joséphine Le Vaillant de Jollain,
décédée à Tournai le 29/1/1811, mais je ne sais pas qu’elle est l’origine de
propriété.
Elisabeth-Zénobie de la
Chaussée, née le 5 Novembre 1816, décédée au château d' Estaimbourg, près
Tournay, le 27 Juillet 1885, mariée en 1838 à Charles de Bourgogne, était une
petite fille d’ Alexandrine-Charlotte- Joseph-Marie VIRNOT DE LAMISSART. Olivier
Virnot avait eu droit à un article de presse lors de son mariage à Estaimbourg
( qui lui attribuait une ascendance Bourgogne, ce qui est faux mais de niveau
journalistique). http://www.virnot-de-lamissart.com/Bourgogne-Herlaer.html
Ascendants de Charles de Bourgogne
Jusqu'à la 6e génération.
Base Roglo
Génération 1
1 - Charles de
Bourgogne 1810-1886 bourgmestres
d’Estaimbourg.
Génération 2
2 - Philippe de
Bourgogne 1774-1851 bourgmestres
d’Estaimbourg.
3 - Marie Claire de
Brandt 1781-1810
Génération 3
4 - Léon Balthazar
de Bourgogne 1730-1785
5 - Marie Madeleine
Joséphine Hustin 1730-1785
6 - Joseph de Brandt, marquis de Maizières 1754 naissance à Arras et le
décès à Estaimbourg ; sgr d’Estaimbourg alors que le titre de marquis est
peut-être un titre de courtoisie non officialisé pour être monté dans les
carrosses du Roi !
je pense avoir utilisé les
Notices généalogiques de Daniel Raffard de Brienne qui descend de cette
famille. J’ai vérifé sur le Site des AD62. La généalogie de La Chaussée
figure au tome I des Généalogies Lilloises de Paul Denis du Péage (pages 333 et
334).
7 - Marie Claire Joseph Julie Le Vaillant de
Jollain 1754-1811
En 1910, le château et ses dépendances furent
achetés aux Bourgogne :
« Je pourrai
certainement trouver seulement la vente de la propriété de Tourcoing, à moins
qu’elle n’ait été conservée un temps dans la descendance Prouvost-Yon. Il y a
peut-être eu une donation-partage qui n’apparaît pas dans les 2 déclarations de
succession.
Le chanoine Jean de
Bourgogne (dernier Capétien-Valois-Bourgogne de la branche de
Bourgogne-Herlaer) est décédé à Tournai le 19/9/1885 et sa sœur aînée, Marie,
le 9/3/1908 ; son ancêtre Philippe de Bourgogne, né en 1424, sgr de
Herlaer est aussi l’ancêtre de Béatrix ; le fils aîné, Charles, a eu
Herlaer resté dans la descendance jusqu’à la fin du 16° s, époque où Philippe
de Bourgogne-Herlaer épousa Isabeau de Le Candèle, dame d’Herbamez à
Marquillies (terre qui resta dans la descendance aînée de Bourgogne puis de La
Chaussée jusqu’à la Révolution – dans la descendance cadette on trouve Charles
qui épouse sa cousine Zénobie de La Chaussée, petite-fille de la dernière dame
d’Herbamez – le couple n’aura qu’un seul enfant, Jean de Bourgogne, né à
Tournai en 1843, décédé à Tournai en 1885 ; le second fils Godefroy devint
sgr d’Amerval ; sa petite-fille Maximilienne de Bourgogne, dame d’Amerval,
épousa en 1580 Philippe de Rodoan, sgr de Berleghem, bourgmestre de Bruxelles
en 1588/89, dont descendance dans les familles de Croeser, Le Tellier,
Droulers, Prouvost, Mignot, Rammaert. L’ancêtre commun, père de Charles et
Godefroy, Jean, bâtard de Bourgogne, évêque de Cambrai puis archevêque de
Trèves qui avait épousé clandestinement Marguerite Absolons, et qui lui-même
était fils naturel de Jean Sans Peur, duc de Bourgogne, et Agnès de Croy. (Jean
de Bourgogne outre son épouse clandestine aurait eu 7 maîtresses et aurait fait
célébrer une messe à Cambrai servie par ses 36 fils et petits-fils
illégitimes). Charles de Bourgogne-de La Chaussée, cité comme chef de la Maison
de Bourgogne par l’Annuaire de la Noblesse de France de 1855, est décédé veuf
le 24/3/1886 au château d’Estaimbourg, qu’il avait fait reconstruire en 1854.
Ce sont peut-être les 2 enfants, Marie et Jean qui ont vendu la propriété
d’Estaimbourg, mais quand ? et à qui ? en 1911-1912 la famille de
Bourgogne était éteinte depuis 4 ans !
par Monsieur Maurice Caulliez-Leurent,
industriel à Tourçoing. C'est la société "Bernheim" siégeant à Paris,
qui servit d'intermédiaire entre Monsieur de la Bastide, héritier des de
Bourgogne, et le nouvel acquéreur.
Voici un texte de Jean Tiberghien-Salmon (1900-1990) fils de
Jean Tiberghien-Caulliez (1874-1957) et donc petit fils de Maurice Caulliez-Leurent
(1855-1929), arrière arrière grand-père de Ferdinand Cortyl
«
C'est en 1911-1912 que nos
grands-parents Caulliez achetèrent la propriété
d'Estaimbourg : " Le
Château de Bourgogne ". Le château avait été
construit par les derniers
descendants de la famille de Bourgogne, vers 1850 (?) donc de
construction
relativement récente. Le parc était d'une superficie de
12 hectares avec une
très grande pièce d'eau. La propriété avait
été entièrement louée à la famille
Prouvost. Nous y passions chaque année une partie de
l'été. L'aile droite du
château était habitée par Bon Papa Caulliez .
L'aile gauche par les ménages de
la famille Caulliez qui l'occupaient successivement durant les
vacances. Quelle
joie ! Quel bonheur pour les enfants que nous étions alors !
Promenades en vélo
dans le parc. Bateau sur l'étang. Pêche. Nombreuses
visites dans le grand
potager entouré de hauts murs. Les fraisiers, les framboisiers,
recevaient
souvent notre visite sous l’œil courroucé du
jardinier. L'un de mes plus
anciens souvenirs est d'avoir souvent accompagné Bon Papa
Caulliez quand, le
soir, en barque, il allait déposer des nasses pour pêcher
les anguilles et des
" trimmers " pour attraper de gros brochets. Le lendemain matin, nous
allions relever les nasses et trimmers. Quelle joie quand un brochet
était
pris, qui quelquefois se défendait longtemps. Au
décès de Bon Papa Caulliez ,
nos parents (Jean Désiré Tiberghien et Marie Emmanuelle
Caulliez ) reçurent la
propriété en héritage et après leur mort la
propriété fut vendue à la commune
d'Estaimbourg… ».
La commune d'Estaimbourg acquit la propriété en
1958.
A Estaimbourg, on peut
étudier la famille Poullet, tanneurs à Estaimbourg, branche cadette de la
famille reprise dans l’Annuaire des Familles ; ils ont été bourgmestres
après les Bourgogne et ont bâti de belles maisons dont la plus belle a
appartenu à Norbert Poullet-Duthoit qui avait épousé une nièce de mon ancêtre Fidéline
Agache-Duthoit (le château Poullet est passé ensuite au second fils qui
était gendre d’une van Zuylen de Nievelt, vieille famille de Bruges, qui
descend de la famille de Croeser (branche des sgr de Berges qui avec la
branche émigrée en Pologne, sont issus de Jeanne de Marivoorde seconde épouse
de Corneille de Croeser et donc ne sont pas descendants des
Bourgogne-Herlaer issus de Catherine de Rodoan la première épouse).
La branche aînée des
Poullet s’est fixée à Roubaix où les descendants Poullet-Mulliez devaient être
aussi, si mes souvenirs sont bons, tanneurs rue de Mouvaux à Roubaix. »
Philippe Rammaert
Le mariage
d’Olivier et Ingrid Virnot à Estaimbourg
Le château d’Estaimbourg a été la résidence de campagne d' Amédée I (1819-1885) et Joséphine Prouvost, née Yon
"Le château
d'Estaimbourg appartenait à des descendants (par la main gauche) des ducs de
Bourgogne et était situé en Belgique dans le Hainaut, entre Pecq et Nichan. C'était
une grande construction d'aspect assez banal et noirâtre, mais de proportions
plutôt impressionnantes. Au milieu d'une pièce d'eau le bâtiment offrait des
logements tellement vastes que souvent il comptait une trentaine d'habitants,
tous très à l’aise. Chaque famille avait son quartier bien à elle.
C'était la joie des enfants les soirs d'arrivées, que ces grands corridors nus
et vides desservant les chambres. Le coté de la bibliothèque de M. de Bourgogne
était réservé à Mme Prouvost, il semblait un asile de mystère digne de
respect. II y avait l’ aile droite, quartier de M. le Chanoine de Bourgogne
dont on voyait dans les portraits du vestibule la figure jeune et rosée un peu
poupine malgré son rochet de dentelle, puis la chambre de Télémaque chère aux
collégiens à cause d'un grand dessin représentant le héros grec. Les meubles,
dont quelques-uns de prix, avaient tous un air vieillot des châteaux inhabités
depuis de longues années. La fade odeur de l’entrée recelait un peu de
désuétude, cependant, par de longues fenêtres, on avait de jolis aperçus de
campagne. Le mont de la Trinite se profilait comme une taupinière sur un grand
clé dominant la plaine et servait de baromètre ; on le trouvait bleu empanaché,
et c'était merveille de voir que le temps était toujours en rapport avec les
prévisions données par la montagne. Puis la pièce d'eau, la barque, le pont
menant au bois de sapins ou la vigne verge rosissait si fort des le mois d'aout
et flamboyait d'un rouge de feu des septembres, et les grands espaces, les
allées sombres et ombragées, vrais délices pour les promenades du matin ou les
lièvres vous barraient le passage, ou sautillaient gentiment les animaux
apprivoises. Lors des fenaisons, les grandes pelouses odorantes offraient avec
leurs meules de foin les taches de vieil argent qui tranchaient sur le vert
sombre des sapins.
Dans les parages du
potager, comment dire les appâts de ces murs couverts de pèches et ces pruniers
en plein vent qu’on balançait sans respect pour voir tomber les fruits tièdes de
soleil et juteux de leur sucre. Les petits murs, barrières et enclos variés qui
divisaient le coin du potager déjà grand comme un petit empire, permettaient
aux intrigants dévastateurs de se dérober par un bout ou par l’ autre
lorsqu’ils entendaient un pas de jardiner. On retombait alors dans le parc de
framboisiers ou dans les plates-bandes de fraisiers et on revenait au château,
l’estomac et la conscience un peu chargée mais le cœur et la tête ensoleillés
par l’ivresse de la nature. La vie à Estaimbourg était très monotone, point
n'est besoin de le dissimuler, et quoique ces souvenirs n'aient le droit
d’évoquer aucune satire, il est avéré qu'on cherchait l’ ombre du parc pour
parer aux inconvénients du soleil, puis le soleil pour se réchauffer de
la fraicheur de l’ ombre, qu'on y discutait avec un esprit charitable et plein
de douceur de I’ opportunité d'un salon au nord ou au midi, qu'on y cherchait
avec une inaltérable patience le bien -être des marmots chéris qu'il fallait
tenir un peu éloignés et qu'on emmenait de temps en temps pour ne pas trop
fatiguer les oreilles maternelles. On parlait aussi pendant les repas des
recettes culinaires les plus agréables au palais. Au moins la médisance était
éloignée de ces conversations. Le soir enfin, on s'endormait en remerciant la
Bonne Providence de tant de jodles goutées dans une paix si profonde. On ne se
plaignait cependant pas de la monotone des jours. L'influence très bien faisant
de Mme Prouvost se faisait sentir très douce à tous, grands et petits. Avec
l’âge, elle était devenue encore plus indulgente, plus peleuse si possible,
toujours souriante de ce bon sourire qui désarmait les moins bien
intentionnés. On la sentait recueille dans une profonde ferveur, et qui aurait
ose exprimer une plainte, manifester un mécontentement?
Elle se faisait toute a
tous et ne se réservait que de longues stations à l’ église si proche du
château que la grille du parc séparait seulement. L'église était, grâce à ses
soins, toujours bien tenue et ornée de fleurs. Elle était sans style avec
son porche bas, le petit cimetière a l’ entrée, et évoquait, cette petite
église de village, un sentiment attendri en contemplant la simplicité de son
architecture, I’ allure un peu barbare de son clocher, et on se répétait
volontiers cette strophe chaque fois qu'on y entrait : Salut, je te revois
encore,
Aussi pauvre, mais plus
touchante Mon clocher d'ardoise que dore La pourpre du soleil couchant Parmi
les arbres et les tuiles je vois encore se pencher son coq aux ailes immobiles
Mon vieux clocher
A l’intérieur, les
tombeaux de la famille de Bourgogne étaient le seul document intéressant. Les
fleurs de papier ornaient la statue de Saint-Ghislain, l’orgue tremblotant
auquel il manquait la moitié des touches et des jeux, ronflait sous les doigts
du sacristain, menuisier du village. Le parfum d'encens mélange aux senteurs de
moisi, avec la sensation de fraicheur d'une cave, tout cela vous prenait à la
gorge, mais on y priait bien et les prônes de la cure étaient écoutes
sans broncher.
Mme Prouvost recevait
de temps en temps son curé et les curés des environs, elle avait un grand
respect pour les prêtres et peut-être avait demande depuis longtemps à Dieu la
faveur de donner à l’Eglise un membre de sa famille.
L'ainé de ses
petits-fils, Henri Lestienne, le tout premier de cette lignée de 27
petits-enfants qui entoura sa vieillesse, fut appelée au sacerdoce. Elle put
jouir des émotions si douces de sa première messe. Dans la sainteté d'une telle
vocation, Il remplit une trop courte carrière de bonnes ouvres de fondations
charitables et d'exercices multiples de Dévouement. Il fut prés de sa
grand-mère pour lui donner les consolations de la foi et lui fermer les yeux.
Dieu couronna cette âme
de prêtre en le ceignant de l’auréole des Saints, car il mourut au champ
d'honneur, comme aumôner militaire, en juin 1915, ayant été plus loin que son
devoir, aussi loin que son ardeur de dévouement pouvait le conduire.
Maintenant les
dernières années de Mme Prouvost sont comptées.
Elle revient à
Estaimbourg cependant tous les étés. Les soirées, par les chaleurs, se
passaient dans la grande galère d'entrée. Malgré son affaiblissement, elle
pouvait encore faire sa partie de whist avec un de ses gendres ou de ses
petits-fils. Les plus remuants sortaient jusqu'a neuf heures pour chercher des
vers luisants ou étudier la cosmographe avec un oncle complaisant, mais les
veillées se terminales tôt à cause du lever matinal pour la messe et aussi du
départ pour Roubaix d'une partie des hôtes. En 1902 l’état de Mme Prouvost devenant
alarmant, on lui recommanda le grand air et le repos d'Estaimbourg. Elle y
arriva très fatiguée a la fin de juin. Elle s'affaiblit très rapidement et
rendit son âme à Dieu le 25 juillet. L'agonale avait été longue et apparemment
douce, avec des sursauts de vêle et des phases de prostration complète. Tous
ceux qui l’approchaient étaient frappés de son aspect si calme, de son
expression d'aménité, Celle qu'on lui avait toujours connue.
L'abbé,
son petit-fils, ne la quittait pas. Le dernier soupir étant proche, il attendit
jusqu'à midi et demi pour y assister et put de suite dire la sainte Messe
dans la petite église qui avait été si souvent témoin des oraisons de sa sainte
grand-mère. Deux de ses cousins servirent, la messe, et toute la famille y
assista, cherchant à travers le passage cruel de cette terre à un monde
meilleur, la figure de celle qui entrait dans le triomphe et pouvait entendre
les paroles saintes. « Bon et fidèle serviteur, voici la récompense que je t’ai
préparée ». D'UN
SIECLE A L'AUTRE DE BRETAGNE EN FLANDRE,
SOUVENIRS
D'UNE GRAND'MERE PRESENTES PAR SON PETIT-FILS